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« Je ferai de toi mon épouse pour toujours »   versione testuale


Les fiançailles ont été au centre de l’audience générale du 27 Mai 2015 du Pape François. Parmi les thèmes soulevés par le Saint-Père, le chemin ensemble, le travail artisanal, la renonciation au « tout et tout de suite », la lecture d’un grand classique de la littérature italienne du XIXème siècle, « Les fiancés » d’Alessandro Manzoni, et la participation aux cours de préparation au mariage.
 
« Les fiançailles – c’est la parole même qui le dit (en italien « fidanzamento ») – se rapportent directement à la confiance, à la familiarité et à la fiabilité. La confiance en la vocation que Dieu nous donne, parce que le mariage est avant tout la découverte d’un appel de Dieu. Mais justement la liberté de ce lien requiert une harmonie consciente de la décision, et non pas seulement une simple entente de l’attraction ou du sentiment d’un moment ou d’un temps bref ... les fiançailles requièrent un chemin ». C’est ce qu’a déclaré le Pape François, lors de l’audience générale du 27 Mai 2015, en commençant sa seizième catéchèse sur la famille, et qu’il a voulu consacrer entièrement à la période de la vie avant le mariage.
 
Pour le Saint-Père, les fiançailles sont un temps de la vie des deux fiancés où tous deux sont appelés « à faire un beau travail sur l’amour, un travail participatif et partagé, qui va en profondeur. Ainsi, l’on se découvre au fur et à mesure réciproquement, et l’homme « apprend » la femme en apprenant cette femme, sa fiancée ; et la femme « apprend » l’homme en apprenant cet homme, son fiancé. Ne sous-estimons pas l’importance de cet apprentissage : il s’agit d’un bel engagement, et c’est l’amour lui-même qui l’exige, parce que ce n’est pas simplement un bonheur insouciant, ou une émotion enchantée …. Il s’agit, au contraire, d’un véritable travail « artisanal ». Faire de deux vies une seule vie, c’est aussi presque un miracle, un miracle de la liberté et du cœur, confié à la foi. Peut-être devrions-nous nous engager davantage sur ce point, parce que nos « coordonnées sentimentales » sont un peu désorientées » a ainsi souligné le Pape François. Vouloir instantanément une relation parfaite selon une optique consumériste contredit, en effet, l’humilité même du véritable amour. Et comme l’a rappelé le Pape lui-même : « Celui qui prétend vouloir tout et tout de suite, cède ensuite aussi sur tout – et tout de suite –, à la première difficulté ou à la première occasion. Il n’y a pas d’espérance pour la confiance et la fidélité du don de soi si c’est l’habitude de consommer l’amour comme une sorte d’ « intégrateur » du bien-être psychologique et physique qui l’emporte. L’amour, ce n’est pas cela ».
 
Après avoir proposé aux jeunes la lecture de l’ouvrage « Les Fiancés », du célèbre auteur italien Alessandro Manzoni, comme un support valable au moment des fiançailles, et avoir fait l’éloge des cours de préparation au mariage comme « une expression spéciale de la préparation » aux noces, le Pape François a souligné que le Seigneur lui-même emploie les paroles d’un fiancé lorsque, dans l’Ancien Testament, il parle à son peuple – « Je ferai de toi mon épouse pour toujours, je ferai de toi mon épouse dans la justice et le droit, dans la fidélité et la tendresse. Je ferai de toi mon épouse dans la loyauté, et tu connaîtras le Seigneur » (Os 2,21-22) – en invitant les fiancés à méditer et à se dire ensuite réciproquement ces deux versets du Livre d’Osée.
 
 
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