Samedi 26 septembre 2015, le parc consacré à Benjamin Franklin a été inondé par plus de huit cent mille personnes qui se sont rassemblées afin d’accueillir le Pape François, arrivé dans la ville de Philadelphie pour sa visite papale qui a mis un terme à la Rencontre mondiale des familles.
Dès le début de l’après-midi, un grand nombre d’artistes a entretenu les familles qui attendaient toutes le Pape, le long de l’avenue. Il y avait des enfants, des grands-parents, et des jeunes d’âges différents, et certains étaient même assis sur les arbres les plus bas, alors que d’autres avaient trouvé une place le long de l’avenue, mais aussi des mamans avec leurs enfants dans les bras, qui tout en souriant se demandaient certainement pourquoi ils se trouvaient au milieu d’une foule de gens, tous vêtus de vert, comme les maillots de la Rencontre mondiale.
La fête des familles a commencé à 19h00, avec l’arrivée du Saint-Père. Présenté par l’acteur américain Mark Wahlberg, ce moment de fête a vu s’alterner des moments de témoignages et des moments consacrés à la musique. Parmi les artistes présents, entres autres, Andrea Bocelli, Aretha Franklin et l’Orchestre de Philadelphie, fondé en 1900 par Fritz Scheel, et qui compte aujourd’hui plus d’une centaine d’éléments.
Mais ce sont les familles qui ont véritablement réchauffé les cœurs de ceux qui étaient présents, en racontant leurs histoires en présence du Pape François, et en particulier six d’entre elles, dont un jeune couple de fiancés australiens, qui se mariera à la fin de cette année. Dans leur témoignage, ces derniers ont déclaré avoir vécu le choix de la chasteté préconjugale comme une grâce, et combien la prière du rosaire les a encouragés tout au long du chemin de leurs fiançailles.
Parmi les autres témoignages, celui d’une famille de New York composée de douze enfants, d’un couple marié qui a célébré cette année son soixantième anniversaire de mariage, et d’un couple du Nigéria, qui a raconté comment la douleur d’avoir perdu un enfant a été l’occasion pour se rapprocher du Christ et de la communauté chrétienne. Enfin, pour ne pas oublier tous ces endroits du monde où se consomment chaque jour des guerres et des persécutions, la fête a également été l’occasion pour écouter le témoignage d’une famille de Jordanie, qui a rappelé aux familles présentes l’immense difficulté de leur vie, mais aussi leur forte union dans l’amour en le Christ pour lequel elles ont véritablement « renoncé à tout, mais pas à la foi ».
Ensuite, une femme ukrainienne, accompagnée par ses enfants – dont l’un d’eux était atteint d’une paralysie cérébrale – a également raconté son expérience, en soulignant comment, après que son mari l’avait quittée, elle avait toujours remis sa confiance en Dieu, en percevant ainsi sa présence constante dans la prière, consciente qu’Il a pour ses enfants « toujours un dessein établi ». Même la maladie de son fils, a-t-elle ainsi souligné, a été une raison pour lui confirmer la joie et les bénédictions que Dieu lui a données, en dépit des épreuves affrontées.
En concluant la fête, le Pape François a souligné combien la famille est en possession du « droit de cité divin » pour qu’en son sein croissent « toujours plus la vérité, l’amour et la beauté ». Le Pape François a, ensuite, attiré l’attention sur les jeunes et sur les grands-parents, deux réalités de la famille auxquelles il faut prêter une attention particulière. « Les enfants et les jeunes sont l’avenir – a ainsi déclaré le Pape –, ils constituent la force, ceux qui font progresser. C’est en eux que nous mettons notre espérance. Les grands-parents sont la mémoire de la famille. Ce sont eux qui nous ont donné la foi, nous ont transmis la foi. Prendre soin des grands-parents et prendre soin des enfants sont preuve d’amour, je ne sais si [c’est une preuve ] plus grande, mais – je dirais – plus prometteuse de la famille, car elle promet l’avenir. Un peuple qui ne sait pas prendre soin des enfants et un peuple qui ne sait pas protéger les grands-parents est un peuple sans avenir, car il n’a ni la force ni la mémoire qui font progresser » a enfin conclu le Pape François.