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Du côté de la famille   versione testuale
Les évêques de la région Piémont-Vallée d’Aoste en visite ad limina au Dicastère



Le Conseil Pontifical pour la famille a accueilli les évêques des 17 diocèses du Piémont et de la Vallée d’Aoste en visite ad limina, le 6 Mai 2013. Les évêques présents étaient au nombre de 13. Après un moment convivial et informel d’accueil et de salutations, S.Exc. Mgr Paglia a souhaité la bienvenue à tous les présents, tout en soulignant comme premier aspect, la volonté d’écouter les nouvelles et les évaluations de la part des évêques sur la pastorale de la famille et de la vie dans leur région. 
 
Au nom de tous, a pris la parole S. Exc. Mgr Nosiglia, archevêque de Turin et président de la Conférence épiscopale du Piémont et de la Vallée d’Aoste, qui a souligné combien la portée de la famille est cruciale et décisive dans de nombreux domaines, non seulement dans celui de la pastorale, mais aussi dans ceux civil, culturel et politique. Malheureusement, la famille est aussi soumise à des pressions négatives dont le but est la configuration de choix néfastes, déjà réalisés dans plusieurs pays européens. Au cours d’une rencontre que les évêques du Piémont ont eu, dans la matinée, avec le Saint-Père, ces derniers ont souligné les nombreuses difficultés que la famille endure, telles que la séparation, le divorce, la cohabitation, l’abandon, la violence sous toutes ses multiples formes, la résistance de nombreux jeunes à s’acheminer vers le mariage en préférant d’autres formes de non-familles, les difficultés concernant la vie chrétienne, sans oublier les problèmes contingents, mais toutefois essentiels, comme le travail, la maison, la génération et l’éducation des enfants, la crise économique et les perspectives d’avenir. Les évêques du Piémont ont trouvé dans le Pape François une grande attention et une profonde sensibilité dans le soutien à l’action pastorale des Églises, ainsi que dans la recherche d’itinéraires pastoraux appropriés qui soient en mesure de renforcer la confiance dans l’Église, comme cela avait déjà été indiqué par les papes précédents, et en particulier par Jean-Paul II. Pape Wojtyla a ainsi déclaré: « J’exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu’ils ne se sentent pas séparés de l’Église, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux œuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l’esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d’implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l’Église prie pour eux, qu’elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu’ainsi elle les maintienne dans la foi et l’espérance ! L’Église, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l’Écriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés (…). Et avec une ferme confiance, elle croit que même ceux qui se sont éloignés du commandement du Seigneur et continuent de vivre dans cet état pourront obtenir de Dieu la grâce de la conversion et du salut, s’ils persévèrent dans la prière, la pénitence et la charité » ("Familiaris Consortio" 84). L’attitude de l’Église, écrit encore Jean-Paul II dans "Reconciliatio et Paenitentia" (34), applique « la coexistence et l’interférence de deux principes, également importants, au regard de ces cas. Le premier est le principe de la compassion et de la miséricorde, en vertu duquel l’Église (…) cherche toujours à offrir, autant qu’il lui est possible, la voie du retour à Dieu et de la réconciliation avec lui. L’autre principe est celui de la vérité et de la cohérence, en vertu duquel l’Église n’accepte pas d’appeler bien ce qui est mal et mal ce qui est bien. En se fondant sur ces deux principes complémentaires, l’Église ne peut qu’inviter ses fils qui se trouvent dans ces situations douloureuses à s’approcher de la miséricorde divine par d’autres chemins, sans que ce soit cependant celui des sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie, tant qu’ils ne remplissent pas les conditions requises ».
 
Dans les communautés ecclésiales du Piémont, outre les situations problématiques, l’on saisit par ailleurs des éléments significatifs en dépit de leur nature problématique, comme le fait qu’un certain nombre de couples vivant en union libre – et qui considèrent leur état comme une forme de « fiançailles » – demandent cependant, de façon claire, de pouvoir se préparer au sacrement du mariage. L’attention de l’Église devrait anticiper ces situations avec un enseignement à l’amour à distance, qui soit sérieux et convaincu, pour les enfants et les adolescents, et qui soit en mesure de suivre cette phase délicate et très importante de l’initiation chrétienne, une phase envers laquelle les évêques du Piémont ont accompli un choix fort et partagé avec la publication de la Note pastorale « Du côté des petits ». La Note pastorale emploie une métaphore chère à ceux qui sont impliqués dans la pastorale familiale, à savoir la maison faite de trois étages. Le premier étage représente la phase préparatoire et elle « vise à orienter et à motiver les parents à faire un choix éclairé du baptême de leur enfant ». Le deuxième étage représente la célébration du baptême à l’âge de trois ans, à savoir « pour l’enfant, la saison favorable pour le développement du sentiment religieux ». Le troisième étage, de quatre à six ans, « la famille doit accorder plus d’espace au récit biblique, à la prière, à une première formation morale ». D’autres métaphores sont présentes dans la lettre, telles que le pont à trois arches dont la pastorale du baptême en est la première, « mais qui sont toutes fondamentales ».
 
La seconde phase est représentée par la catéchèse paroissiale (7-12 ans), alors que la troisième relève de la mystagogie et « peut durer jusqu’à 16-18 ans, et se terminer par une profession de foi solennelle et un engagement ecclésial ». Les évêques considèrent tous que l’avenir dépend véritablement de la famille. En ce sens, la pastorale familiale ne peut pas être seulement considérée comme un domaine, mais plutôt comme la clef d’interprétation de la vie entière de la communauté chrétienne : c’est dans la famille, en effet, que se trouvent tous les sujets, les thèmes, les temps et les défis. Encore une fois, il faut redécouvrir la radicale ministérialité de la famille afin d’offrir de nouveaux ministères, dans le tournant du millénaire, à la communauté chrétienne ainsi qu’à la société dans son ensemble. Pour les jeunes, surtout, l’action pastorale doit être ciblée à surmonter l’image d’une église qui ne sait que prononcer des « non » et des interdictions, pour une communauté qui est, au contraire, riche de « oui » et de réelles opportunités de croissance.
S.Exc. Mgr Lafitte, secrétaire du Conseil pontifical pour la famille et consultant de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, est quant à lui intervenu sur l’omniprésence des thèmes idéologiques tels que le « genre » et l’homosexualité, en rappelant les textes fondamentaux de la doctrine catholique (Persona Humana de 1975 et La pastorale à l’égard des personnes homosexuelles en 1986), et certaines paroles positives sur lesquelles orienter l’éducation de tous : la conversion du cœur, la chasteté et la pureté, l’aide de la grâce, etc., toujours avec une approche respectueuse et cohérente.
 
 
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