C’est la recommandation que le Pape François a adressée aux diocèses de la Lituanie en recevant les évêques de la Conférence épiscopale lituanienne en audience au Vatican. Nous publions, ci-dessous, le passage le plus significatif de son appel à cet égard.
« Comme vous le savez, durant cette période, l’Église toute entière est engagée dans un chemin de réflexion sur la famille, sur sa beauté, sur sa valeur, et sur les défis qu’elle est appelée à affronter, à notre époque. Je vous encourage aussi, en tant que pasteurs, à donner votre contribution à cette grande œuvre de discernement, et surtout à prendre soin de la pastorale familiale, afin que les époux ressentent la proximité de la communauté chrétienne et soient aidés à « ne pas se modeler à la mentalité du monde présent, mais à être continuellement renouvelés dans l’esprit de l’Évangile » (cf. Rm 12, 2). En effet, votre pays aussi, qui fait désormais partie de plein droit de l’Union européenne, est exposé à l’influence des idéologies qui voudraient introduire des éléments de déstabilisation des familles, ce qui est le résultat d’un sens de la liberté personnelle mal compris. À cet égard, les séculières traditions lituaniennes vous aideront à répondre, selon la raison et selon la foi, à de tels défis ».
Au cours de cette même journée, un groupe de six évêques lituaniens a effectué une visite auprès de notre Conseil pontifical pour la famille. Il s’est agi d’une rencontre familiale, ouverte à l’écoute réciproque, dans laquelle il a été suggéré de relier les différentes questions de la pastorale familiale (l’initiation, la catéchèse, les sacrements, etc.) à la vie de la communauté, dans la direction d’une pastorale entière inspirée à la famille et à sa vie, et de mener les familles à former une communauté chaleureuse et accueillante, dans laquelle chacun a sa place et son rôle. Par ailleurs, le Pape a mis en garde les évêques contre la gravité d’une situation où l’on assiste de plus en plus à la propagation de l’individualisme et du relativisme, qui affecte gravement le sacrement du mariage. Toutefois, plusieurs sont les expériences positives et significatives qui ont été rapportées par les évêques lituaniens : des centres d’écoute et de soutien à la vie, une préparation au mariage largement répandue, et la présence de nombreuses associations familiales d’engagement ecclésial et social. Parmi les nombreuses initiatives en vigueur pour les fiancés et les jeunes couples, les évêques ont signalé celle du diocèse de Kaunas où l’on célèbre, depuis désormais de nombreuses années, le jour de la Saint-Valentin pour les fiancés, et dont la participation n’a fait que croître jusqu’à rendre nécessaire l’hospitalité dans le stade de la ville, avec plus de seize mille présences, et le témoignage efficace d’un grand champion de basket-ball. Dans ce contexte, l’occasion de montrer la beauté de la famille, avec des rencontres, des fêtes et des rassemblements semble être plus efficace par rapport à la ligne qui voudrait contrecarrer les tendances et les dérives sécularisées. Le langage des bonnes expériences semble être accepté et compris même par les non croyants.