Le père Renzo Bonetti de la Fondation « Famiglia Dono grande » : « Sans la famille, nous ne sommes pas en mesure de comprendre l’Église ».
« Souvent, nous blâmons le « monde », mais rarement nous nous posons la question de savoir si nous, en tant qu’Église, nous avons été en mesure d’enseigner la beauté de la réalité du couple et la sexualité ». Ce c’est qu’a déclaré le père Renzo Bonetti, président de la Fondation « Famille Dono grande », consultant auprès du Conseil pontifical pour la famille.
Selon les statistiques, depuis 1963, nous avons perdu environ 6 000 mariages religieux par an, et si nous continuons ainsi, dans environ 15 ans, il n’y aura plus de mariages religieux. Pourtant, affirme le père Bonetti dans un entretien avec « La Bussola quotidiana », « les évêques italiens, dans un document de 1975, proposaient déjà une profonde révision des cours de préparation au mariage, et soulignaient que ce sacrement était une source de la beauté, de la sanctification et de l’engagement pastoral. Si, à l’époque, ce fut un enjeu important, nous devons malheureusement constater que, encore aujourd’hui, 40 ans plus tard, l’on propose encore, plus ou moins, les mêmes cours. Nous n’avons peut-être pas été en mesure de courir et de parcourir jusqu’au fond ces intuitions. Peut-être parce que nous étions trop occupés avec d’autres choses. Mais ce faisant, nous n’avons pas été en mesure de mettre au centre la famille. Et maintenant que nous en sommes privés, nous nous rendons compte que nous ne pouvons pas nous le permettre, parce que sans la famille, nous ne sommes pas en mesure de comprendre l’Église » a ainsi souligné don Bonetti, parmi les signataires du « Commitment to marriage » (l’ « Engagement au mariage »), la lettre que certaines personnalités de différents pays ont signée, en s’adressant aux Pères synodaux avant le Synode du mois d’Octobre 2014.
« Sur les neuf points énumérés dans cette lettre – souligne encore don Bonetti – je pense que celui qui a trait à la formation des prêtres est fondamental pour l’avenir, non seulement en référence aux homélies, mais pour la façon dont les prêtres vivent à côté des jeunes mariés. Ainsi, nous avons besoin de prêtres qui soient des guides spirituels pour les jeunes mariés et qui préparent les fiancés en les accompagnant au sacrement. Nous avons besoin de prêtres qui savent que leur sacrement n’est pas un sacrement « solitaire » pour l’Église et pour le monde, mais qu’il s’agit d’un sacrement qui doit être vécu en communion avec un autre sacrement, à savoir celui des noces ».