Le Pape rencontre les enfants gravement malades. « J’ai tellement d’admiration pour votre force et pour votre courage ». Un thème, celui de la défense de toute vie, que le Pape François a ensuite repris le lendemain au cours de son audience générale aux participants à la rencontre organisée par l’association « Science et Vie ».
« Le degré de progrès d’une civilisation est déterminé par sa capacité à protéger la vie, en particulier dans ses étapes les plus vulnérables, beaucoup plus que par la diffusion de ses acquis technologiques ». Le Pape François n’a aucun doute sur ce qui rend véritablement une société juste et belle. Un argument qui a été abordé Samedi 30 Mai 2015, durant l’audience au cours de laquelle il a reçu les membres de l’association « Science et Vie », à l’occasion des dix ans de sa fondation. Le Saint-Père a ensuite voulu énoncer les nombreuses fois que le la vie humaine, et la société dans laquelle cette dernière se développe, sont mises en danger par de véritables attentats : « Le fléau de l‘avortement est un attentat contre la vie. Laisser mourir nos frères sur les bateaux dans le détroit de Sicile est un attentat contre la vie. Les accidents sur le lieu de travail en raison du non respect des conditions minimales de sécurité est un attentat contre la vie. La mort pour malnutrition est un attentat contre la vie. Le terrorisme, la guerre, la violence sont des attentats contre la vie ; mais aussi l’euthanasie. Aimer la vie est toujours prendre soin de l’autre, vouloir son bien, cultiver et respecter sa dignité transcendante ».
Ces paroles du Pape François sont directement liées à celles qu’il a prononcées la veille, lors de la rencontre qui a eu lieu le Vendredi 29 Mai 2015, avec une vingtaine d’enfants gravement malades, accompagnés de leurs parents et de plusieurs bénévoles de l’Unitalsi, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Interrogé sur la raison pour laquelle les enfants souffrent, une question qui lui a été adressée par les personnes présentes, mais que nous tous nous adressons aussi au Seigneur, le Pape François a ainsi répondu : « N’ayez pas peur de demander, même de défier le Seigneur. « Pourquoi ? ». Il se peut, peut-être, qu’aucune explication ne vous sera donnée, mais Son regard de Père vous donnera la force pour aller de l’avant ... La seule explication qu’il pourra vous donner est la suivante : « Mon fils aussi a souffert ». Mais celle-ci est l’explication. La chose la plus importante est le regard. Et votre force est là : le regard aimant du Père. « Mais vous, qui êtes évêque – vous pouvez poser la question – vous qui avez tant étudié la théologie, vous n’avez rien de plus à nous dire ? ». Non ... seulement que vous pouvez entrer dans le mystère si le Père nous regarde avec amour ».
Le Pape a enfin salué les enfants malades en les remerciant pour leur courage et pour lui être si profondément d’exemple : « Je ne sais vraiment pas quoi vous dire parce que j’ai tant d’admiration pour votre force, pour votre courage ». En interpellant une maman à qui on avait conseillé d’avorter, le Pape s’est ensuite exclamé : « Vous avez dit qu’on vous a recommandé l’avortement et que vous avez répondu « Non, qu’il vienne, il a le droit de vivre ». Jamais, non jamais, on ne résout un problème en tuant une personne. Jamais. Ça c’est une habitude de mafieux. Je vous accompagne comme je suis, comme je le ressens. Et vraiment, je ne ressens pas une compassion momentanée, non. Je vous accompagne de tout mon cœur dans ce chemin, qui est un chemin de courage, qui est un chemin de croix, et aussi un chemin qui me fait du bien, et qui est donné par votre exemple. Et je vous remercie d’être si courageux ... Vous êtes des petits héros de la vie ».
Le discours intégral aux participants au Congrès organisé par « Science et Vie » Le discours intégral aux enfants malades et à leurs parents