Le message du Conseil épiscopal permanent de la CEI pour la 38ème Journée nationale pour la vie.
« La miséricorde fera fleurir la vie : celle de migrants repoussés dans des bateaux ou aux frontières de l’Europe, celle des enfants forcés de devenir soldats, celle des personnes âgées exclues de leurs foyers domestiques et abandonnées dans les hospices, celle de ceux qui sont exploités par leurs patrons sans scrupules et celle de ceux pour lesquels leur droit à naître n’est pas reconnu ». Ce sont les déclarations que le Conseil épiscopal permanent de la CEI, la Conférence épiscopale italienne, a prononcées par écrit à l’occasion de son message pour la 38ème Journée nationale pour la vie, qui sera célébrée le 7 Février 2016.
La vie est changement, croissance, dialogue et miséricorde, souligne ainsi le document intitulé « La miséricorde fait fleurir la vie » et qui s’inspire des paroles prononcées par le Pape François, le 30 Mai 2015, à savoir : « Le fléau de l’avortement est un attentat à la vie. Laisser mourir nos frères sur des bateaux dans le canal de Sicile est un attentat à la vie. La mort au travail, pour ne pas avoir respecté les conditions de sécurité minimum, est un attentat à la vie. La mort par dénutrition est un attentat à la vie. Le terrorisme est un attentat à la vie, la guerre, la violence ; mais aussi l’euthanasie. Aimer la vie c’est toujours prendre soin de l’autre, l’aimer, cultiver et respecter sa dignité transcendante ».
« Une véritable croissance au sein de l’humanité a lieu principalement grâce à l’amour maternel et paternel », écrivent ainsi les évêques, et « la famille, constituée d’un homme et d’une femme ayant une relation stable, est vitale si elle continue à faire naître et à générer ». Notre pays continue, au contraire, « à souffrir d’une baisse démographique alarmante, qui découle surtout d’une carence en politiques familiales authentiques. Alors que nous continuons à investir d’innombrables énergies en faveur de petits groupes de personnes, il ne semble pas y avoir un même engagement à l’égard de millions de familles qui, en survivant parfois à une précarité d’emploi, continuent toutefois à fournir un soin extraordinaire des enfants et des personnes âgées. Ainsi, c’est le fait de prendre soin de l’autre – au sein de la famille tout comme de l’école – qui offre un horizon de sens à la vie et fait croître une société pleinement humaine ». « Rendre le monde une famille », ce qui est « le rêve de Dieu », devient une méthode – expliquent encore les évêques – « quand cette dernière vous permet d’apprendre à protéger la vie de sa conception à sa fin naturelle, et quand la fraternité rayonne de la famille à l’immeuble dans lequel vous habitez, mais aussi sur les lieux de travail, à l’école, dans les hôpitaux, dans les centres d’accueil et au sein des institutions civiles ». Ce qui est nécessaire – concluent enfin les évêques dans leur message – c’est une contagion de la miséricorde : « Contaminer de miséricorde signifie affirmer, comme le déclare le Pape François, que la miséricorde est le nouveau nom de la paix ».