À Cracovie a fait étape le projet « Le grand mystère » avec le maestro Andrea Bocelli.
« L’église qui nous accueille brille pour l’or que nous raconte l’histoire précieuse de l’amour de Dieu pour les hommes. Bientôt, elle gardera cette union magique de la musique et de la parole qui nous révèlera quelque chose du grand mystère de la vie ». Depuis l’autel du Sanctuaire de saint Jean-Paul II à Cracovie, le président du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Vincenzo Paglia, a ainsi introduit, le 27 Mai 2016, le concert d‘Andrea Bocelli, la nouvelle étape du projet « Le grand mystère. L’Évangile de la famille, école d’humanité pour notre temps ». Sur les notes de l’orchestre symphonique national tchèque, sous la direction du Maestro Marcello Rota et accompagné de la jeune violoniste hongroise Anastasiya Petryshak, le ténor s’est exhibé dans un répertoire imaginé comme un voyage, à travers les références à la dimension humaine et religieuse de l’amour, dans un parcours dense de joie et de gratitude, de l’Alléluia de Handel à l’hymne du Jubilé de Lécot, en passant par le Stabat mater de Rossini, l’Ave Maria de Schubert et le Va pensiero de Verdi.
« La beauté de l’art et de la musique – a poursuivi Mgr Paglia – nous offre ce soir une voie privilégiée pour redécouvrir l’Amoris Laetitia, la joie de l’amour, ce qui lie un homme et une femme, les parents et les enfants, les jeunes et les personnes âgées, et même les nations du monde que nous prions tous les jours afin qu’elles apprennent chaque jour à construire la famille des peuples ». Pour cela, a-t-il ainsi souligné, « l’amour veut être chanté, dans ses histoires, dans ses nuances, dans le drame qu’il génère et dans la passion qui le soutient ». Dans le Sanctuaire, qui a été réalisé en l’honneur du Pape polonais, le président du Conseil pontifical, a adressé une pensée à Wojtyła : « Cher Pape Jean-Paul, ce soir, nous chantons la beauté et la joie de l’amour dans cette nouvelle église qui t’est consacrée. Tu as voulu être rappelé comme « le Pape de la famille », et toi le premier, tu as eu l’intuition du caractère décisif de la question de la famille pour ce monde occidental, qui est malade de solitude et d’auto-référentialité ».
Mgr Paglia a confié en particulier les jeunes à l’intercession de saint Jean-Paul II : « Nous avons à cœur leur désir d’aimer et d’être aimé pour toujours, et nous voulons que ne l’emporte pas en eux la peur et la tentation de croire que l’amour sérieux et joyeux est en réalité impossible. J’aime penser que, pendant les jours de la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse, qui sera célébrée ici même, à Cracovie, dans quelques semaines, tu les regarderas du ciel avec Piergiorgio Frassati, un jeune homme qui n’a pas eu peur de la joie de l’amour et que, toi aussi, en le définissant à plusieurs reprises comme l’homme des huit béatitudes, et en le déclarant officiellement Bienheureux, tu as montré comme un modèle à suivre pour tous. Il est bon de savoir que le paradis est habité par les jeunes (dans l’esprit et dans l’âge) dont le cœur est grand ».
« Celle d’aujourd’hui – a ainsi conclu Mgr Paglia en remerciant le Maestro Bocelli et le cardinal de Cracovie, l’archevêque Stanislaw Dziwisz – est l’occasion pour apprécier toutes les harmoniques de l’amour, car elle nous fera sentir la force de la joie qui soutient les destinées de l’univers et qui se révèle précieuse et fragile, petite mais qui invoque toujours l’éternel, dans les vicissitudes de chaque famille ».