L‘appel du primat, Justin Welby, contre le « Marriage Bill »
Malgré la forte controverse au sein de la communauté civile, la Chambre des Lords a donné son feu vert à la reconnaissance juridique du soi-disant « mariage égalitaire», le « Marriage (Same Sex Couple) Bill », afin d’élargir l’institution du mariage, avec tous ses effets, aux unions entre personnes de même sexe. À ce propos, Lundi 3 Juin 2013, à la veille du vote, est ainsi intervenu avec vigueur le primat de l’Église anglicane, l’Archevêque de Canterbury et de York, Justin Welby, afin de réitérer le « non » de l’Église d’Angleterre à « une loi qui crée la confusion et affaiblit la famille ». « Nous retenons que le mariage traditionnel est une pierre angulaire de la société » a ainsi déclaré le primat de l’Église d’Angleterre. La question, a également affirmé l’Archevêque de Canterbury, n’est pas seulement religieuse mais concerne le développement et le bien-être de la société toute entière.
Au mois d’avril dernier, la Communion anglicane avait présenté un document intitulé « Men and Women in Marriage » (« Les hommes et les femmes dans le mariage »), en défense du mariage entre un homme et une femme, et de la famille traditionnelle comme « le meilleur contexte pour la croissance des enfants ». « Le mariage est dans l’ordre de la création, un don de Dieu et un signe de sa grâce », et il représente « l’union stable, fidèle et de soutien réciproque entre un homme et une femme, juridiquement sanctionnée, centrale pour la stabilité et le bien-être de la société humaine ». Le danger des révolutions législatives qui contreviennent au sens commun, et aux valeurs de la foi, est représenté par le fait qu’ « il y a une déchirure de l’institution du mariage, qui fait partie du tissu de la société humaine ». Dans un document envoyé, ces derniers mois, aux députés de Westminster, l’Église anglicane avait appelé à une réflexion sur le principe que « le mariage favorise le bien commun de la société, car il instaure une relation unique en son genre, à l’intérieur de laquelle les enfants sont conçus, naissent et grandissent, et c’est cette même institution qui apporte des avantages aux enfants ». Ces derniers jours, un appel commun pour la défense du mariage entre un homme et une femme a été signé par une cinquantaine de responsables religieux, parmi lesquels des chrétiens, des juifs, des musulmans, des hindous et des bouddhistes.