Un cœur miséricordieux et ouvert aux nombreuses blessures des familles
Au cours de ses dernières interventions (la Lettre au Semaines sociales des catholiques italiens, l’Angélus du Dimanche 15 Septembre 2013 et les réponses aux prêtres du diocèse de Rome), le Pape François fait preuve d’un cœur ouvert aux nombreuses blessures des familles et lance des appels forts à l’égard des prêtres, des croyants et des responsables de la vie publique afin que la famille soit au centre de l’attention et de l’accueil miséricordieux, mais aussi des décisions politiques concrètes.
La famille « est bien plus qu’un “theme” : elle est vie, tissu quotidien, marche des générations qui se transmettent la foi, et avec elle l’amour et les valeurs fondamentales, elle est solidarité concrète, fatigue, patience, mais aussi projet, espérance, avenir. Tout ce que vit la communauté chrétienne à la lumière de sa foi, de son espérance et de sa charité, n’est jamais gardé pour soi, mais devient chaque jour levain dans la pâte de la société toute entière, pour son bien commun le plus grand » (Message aux Semaines Sociales).
« Si dans notre cœur il n’y a pas la miséricorde, la joie du pardon, nous ne sommes pas en communion avec Dieu, même si nous observons tous les préceptes, car c’est l‘amour qui sauve, pas la seule pratique des préceptes. C’est l’amour pour Dieu et pour le prochain qui accomplit tous les commandements » (Angélus ).
L’accueil doit cependant s’exercer dans la vérité, a précisé le Pape au sujet des couples non mariés. « Toujours dire la vérité », sachant que « la vérité ne s’épuise pas dans une définition dogmatique » mais s’insère « dans l’amour et dans la plénitude de Dieu ». Le prêtre doit donc « accompagner ». Que l’on pense simplement aux disciples d’Emmaüs et à la manière dont « le Seigneur les a accompagnés et a réchauffé leur cœur » a encore rappelé François. Le Pape François a ensuite invité les prêtres du clergé romain à s’engager sur « des routes courageusement créatives », citant des exemples de ce qu’il avait vécu à Buenos Aires, comme l’ouverture de certaines églises toute la journée, avec un prêtre disponible pour confesser, ou le lancement de « cours personnels » pour les couples qui ont l’intention de se marier mais qui ne peuvent suivre la préparation au mariage parce qu’ils travaillent tard. La priorité reste « les périphéries existentielles », qui sont aussi « celles des familles » dont a parlé à plusieurs reprises Benoît XVI, avec la question des personnes remariées. Notre tâche – a ainsi exhorté le Pape – est de « trouver une autre voie, dans la justice » ( Rencontre avec les prêtres de Rome).