Le président du Dicastère, Mgr Vincenzo Paglia, présente le Congrès de travail des juristes internationaux à l’occasion du XXXème anniversaire de la Charte des droits de la famille
« Nous ne pouvons pas laisser les différents pays, ainsi que les différents sièges internationaux où l’on décide du sort des peuples et des familles, agir sans l’apport spécifique de la pensée juridique d’inspiration catholique et humaniste. Nous savons tous combien les processus législatifs sont en fait invalidés par les préjugés idéologiques et par des lobbies qui agissent en fonction d’intérêts de nature privée. Il est urgent d’élever le niveau culturel du débat, y compris dans le domaine du droit de la famille » . C’est avec ces paroles que le président du Dicastère, Mgr Vincenzo Paglia, a conclu son discours lors de la conférence de presse de présentation du Congrès de travail organisé ces jours-ci en présence de près de 200 juristes internationaux (du Jeudi 19 au Samedi 21 Septembre 2013), sur le thème « Les droits de la famille et les défis du monde contemporain », à l’Université pontificale Urbanienne, dans le cadre des initiatives pour le trentième anniversaire de la « Charte des droits de la famille », à nouveau publiée en cinq langues (italien, anglais, espagnol, français et portugais) par la Libreria Editrice Vaticana, en collaboration avec le Conseil pontifical pour la famille.
Le Président a rappelé que la Charte a été voulue et confiée au Conseil pontifical pour la famille par le Synode des Évêques, et que sa rédaction est le fruit de trois ans de travail. « Il ne s’agissait pas seulement de répéter une doctrine mais plutôt d’élaborer, à travers une réflexion également d’ordre juridique, un système organique des droits de la famille conçue comme une entité juridique indépendante » .
En confirmant la « subjectivité juridique de la famille », le bienheureux Jean-Paul II a écrit dans sa « Lettre aux familles » (17) : « La famille est quelque chose de plus que la somme de ses membres pris séparément. Elle est communauté de parents et d’enfants, parfois une communauté composée de plusieurs générations. Elle est le “nous” humain créé sur le modèle du “Nous” divin. Et donc, “ la famille doit être rapportée dans le cœur de la réflexion juridique”. La responsabilité qui pèse sur les juristes catholiques est en effet importante».
Malheureusement – souligne également Mgr Paglia – « au cours de ces trente dernières années, la Charte est restée un document peu connu », malgré le fait qu’elle comporte en une synthèse organique « les principes qui apparaissent également dans d’autres textes de l’Église et qui conservent toute leur actualité », et qu’ « elle traduit des formules exprimées selon des termes techniques et juridiques en l’exigence d’être intrinsèque au projet divin de la famille ».