Ce jeudi 24 Octobre 2013, l’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille s’est ouverte au public pour une rencontre de réflexion sur les « Nouveaux horizons anthropologiques et les droits de la famille et de ses membres ». Auparavant avait été célébrée la Sainte messe présidée par l’archevêque émérite de Quito (Equateur), Mgr Raúl Eduardo Vela.
À la rencontre, qui s’est tenue dans la Domus Pacis, ont participé plus de deux cents personnes. La séance du matin a été présidée par le cardinal de Manille, S.Ém. le cardinal Luis Antonio Tagle. Les salutations inaugurales du Président du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Vincenzo Paglia, ont été suivies par le rapport du secrétaire du Dicastère, Mgr Jean Laffitte, sur le thème « Fondements théologiques et anthropologiques de la Charte des droits de la famille ». Selon Mgr Laffitte, parmi les raisons qui ont convaincu Jean-Paul II de publier la Charte des droits de la famille, ce furent précisément les menaces qui planaient déjà à l’époque sur cette institution. Des défis et des menaces qui, au cours de ces trente dernières années, sont devenus une réalité et ont même subi une forte augmentation. Mgr Lafitte a ensuite examiné les droits de la famille et en a exposé les fondements anthropologiques et théologiques respectifs.
Après le dialogue avec les participants, est intervenu le philosophe et juriste espagnol Andrés Ollero, sur le « mariage naturel ». Il a déploré le déclin du « droit naturel » et a revendiqué son existence « comme un minimum éthique indispensable pour assurer de façon suffisante une coexistence qui mérite d’être considérée comme humaine ». Il a évoqué le mariage comme une institution de droit naturel, juridiquement importante de par sa nature.
La professeure de Droit de la famille, Teresa S. Collett, des États-Unis, est intervenue sur le thème de la « mission de l’État en ce qui concerne la reconnaissance du mariage ». La professeure Collett a rappelé que l’article 16 de la Déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît le mariage comme un droit et le définit comme l’union entre un homme et une femme vouée à former une famille. Enfin, elle a souligné la nécessité de protéger les enfants nés de l’union entre un homme et une femme.
La session de l’après-midi a été présidée par le cardinal John Olorunfemi, archevêque d’Abuya (Nigeria). Le premier rapporteur était le professeur Carl Anderson, président des Chevaliers de Colomb, qui a parlé de « La Charte des droits de la famille et la culture contemporaine ». Entre autres choses, il a déclaré que « la famille est au centre de la rencontre du christianisme avec l’évangélisation de la culture contemporaine ».
Est ensuite intervenue la professeure américaine Jane Adolphe avec un rapport sur « La Charte des droits de la famille et le droit international ». Enfin, les interventions de l’historienne italienne, Lucetta Scaraffia, sur « La Charte des droits de la famille et les droits des femmes » et de l’économiste Stefano Zamagni sur « Couples d’agrégation et couples de génération ». La journée s’est terminée avec la prière des Vêpres.