Au siège de l’Université européenne de Rome, une réflexion sur “L’espoir de la famille” avec le cardinal Müller, Mgr Melina et Mgr Negri
Le livre-entretien avec le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, intitulé « L’espoir de la famille », a été au centre de la table ronde qui a eu lieu à la fin du mois d’Octobre 2014, à l’Université européenne de Rome, sur le thème « L’espoir de la famille – Le Synode et après ».
« L’un des points centraux du texte est le thème de la foi. Nous vivons à une époque de sécularisation et d’incrédulité qui a affaibli la perception sacramentelle » a ainsi déclaré le cardinal, en citant l’encyclique « Lumen Fidei » du Pape François, consacrée au thème de la foi, et la Constitution pastorale « Gaudium et Spes », l’un des documents les plus importants du Concile Vatican II, qui pose, notamment, la question de la dignité du mariage et de la famille. Mgr Livio Melina, président de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, a rappelé un des concepts du bienheureux Pape Paul VI : l’Église n’invente pas sa doctrine, mais elle en est l’interprète et la gardienne. « À ceux qui nous interpelle afin de reconsidérer les principes de base de la foi pour faire en sorte qu’elle s’adapte à notre époque – déclare ainsi le prélat – l’Église ne peut que répondre : « Non possumus ! ». Nous ne pouvons pas ! ». La démarche synodale se poursuivra encore pendant un an, a ensuite rappelé Mgr Melina, et au cours de ce chemin le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sera « une boussole certifiée pour ne pas se perdre dans la pensée faible ». Quant à Mgr Luigi Negri, archevêque de Ferrare-Comacchio et président de la Fondation internationale Jean-Paul II pour le Magistère de l’Église, il a expliqué que « la crise de notre époque coïncide avec la crise de la famille, qui exprime la crise de l’homme contemporain, à savoir la fragmentation inexorable de la vie dans un contexte des opinions en conflit. L’engagement de l’homme contre son instinct s’affaiblit et la réalité est réduite à une série d’objets qui peuvent être manipulés selon des règles de nature technologique, tandis que le sens du mystère disparaît. La graine de la vie nouvelle – a déclaré Mgr Negri – doit être éduquée sur la base de la foi, selon la pensée de Dieu et non pas du monde. L’avenir est à nous – a-t-il enfin conclu – dans la mesure où nous sommes en mesure de lire la vocation chrétienne dans toute sa profondeur ».