Le Pape François Bergoglio a poursuivi son cycle de catéchèse sur la famille en parlant des mères
On lui consacre de nombreuses poésies, mais « elle est peu écoutée et peu aidée dans la vie quotidienne, et peu considérée pour son rôle central dans la société ». Aujourd’hui, Mercredi 7 Janvier 2015, le Pape François a consacré sa catéchèse sur la famille à la personne de la mère, en vue du Synode qui aura lieu au mois d’Octobre prochain.
« On profite, au contraire, souvent de la disponibilité des mères – a ainsi déclaré le Pape François – à se sacrifier pour leur enfants pour « faire des économies » sur les dépenses sociales », et même dans la communauté chrétienne, a encore fait observer le Pape, il s’avère que « la mère n’est pas toujours justement prise en compte et qu’elle est peu écoutée ». Ainsi, les mères « devraient trouver davantage d’écoute : il faudrait mieux comprendre leur lutte quotidienne pour être efficaces au travail et attentives et affectueuses en famille ; mieux comprendre ce à quoi elles aspirent pour exprimer les fruits les meilleurs et les plus authentiques de leur émancipation : une mère avec des enfants a toujours des problèmes, elle a toujours du travail ». « Je me souviens – a ensuite ajouté le Pape François en continuant de manière improvisée – lorsque j’étais petit, à la maison, nous étions cinq enfants, et lorsque l’un de nous en pensait une, l’autre en faisait une autre, et notre pauvre mère courrait d’un côté à l’autre, mais elle était heureuse. Elle nous a tellement donné. Les mères – a encore souligné le Pape – sont le remède le plus efficace à l’individualisme égoïste : individuel signifie « qui ne peut pas être divisé ». Au contraire, les mères se « divisent », à partir du moment où elles conçoivent un enfant pour le donner au monde et le faire grandir ». Par ailleurs, dans sa catéchèse, le Pape a cité l’archevêque de San Salvador Oscar Arnulfo Romero, qui disait que les mères vivent un « martyre maternel », et à la fin de l’audience il a aussi encouragé les couples de « nouveaux conjoints » en déclarant : « Je les appelle courageux – a-t-il ainsi souligné – car il faut du courage pour se marier, ils sont gentils ». Une société sans mères, a encore affirmé le Pape, « serait une société inhumaine, parce que les mères savent toujours témoigner, même dans les pires moments, la tendresse, le dévouement et la force morale », et « sans les mères, non seulement il n’y aurait pas de nouveaux fidèles, mais la foi perdrait une bonne partie de sa chaleur simple et profonde ». Le Pape a enfin conclu sa catéchèse avec un triple remerciement : « Nous ne sommes pas orphelins, nous avons une mère, la Vierge Marie, l‘Église mère et notre mère ».