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La famille, la voie principale pour l’avenir
Le secrétaire du Dicastère, Mgr Jean Laffitte, en Belgique et en Hongrie, à l’occasion du XXXème anniversaire de la Déclaration des droits de la famille



Mgr Jean Laffitte, secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, est intervenu Mercredi 9 Octobre 2013, à Budapest, au Congrès organisé par la Commission pour la famille de la Conférence des évêques de Hongrie, à l’occasion du XXXème anniversaire de la Charte des droits de la famille, à la place de S. Ém. le Cardinal Péter Erdö, président du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe, primat de Hongrie et archevêque d’Esztergom-Budapest, qui n’a pas pu y assister.
Mgr Laffitte est également intervenu sur le thème de la lecture de la Charte des droits de la famille dans le Magistère de l’Église catholique et dans la comparaison entre le droit canonique et le droit civil, le Mardi 1er Octobre 2013 à Strasbourg, au Centre européen de la jeunesse du Conseil de l’Europe, sur le thème « La famille, sujet de droits».
 
« La plupart des Synodes post-Concile Vatican II et des documents postconciliaires ont été consacrés au rôle de la famille dans le monde d’aujourd’hui » a ainsi déclaré Mgr Laffitte. En particulier, la Constitution pastorale « Gaudium et Spes » et l’Encyclique « Humanae Vitae » qui mettent l’accent sur certains aspects de la conception moderne de la sexualité, qui sont « alarmants » selon la perspective chrétienne, tels que la propagation des pratiques contraceptives et la dissolution des liens conjugaux et familiaux. « Dans la vision de Jean-Paul II, la famille n’était pas assez connue dans son identité et sa nature sociales, et elle était souvent simplement réduite à un lieu d’expression et de développement de l’affectivité ».
Selon Mgr Lafitte, pour comprendre le contexte culturel et pastoral dans lequel a vu le jour la Charte des droits de la famille, nous devons nous référer à l’Exhortation apostolique « Familiaris consortio » de 1981, à partir de laquelle sont nés le Conseil pontifical pour la Famille lui-même, et l’Institut des études sur le mariage et la famille, par la suite dédié à Jean-Paul II. Les Grandes lignes (Lineamenta) pré-synodales de 1979 exposent l’objectif même de la Charte, dans un moment historique où « la famille fait l’objet de nombreuses atteintes, qui visent à la détruire, voire à la déformer de façon radicale », alors que cette phase historique n’est pas encore arrivée à son terme, mais s’est au contraire bien ultérieurement aggravée. Le principe fondamental est que « la famille est le sujet de droits et de devoirs qui précèdent ceux de l’État ».
Ainsi, nous lisons dans « Familiaris consortio » (46) : « L’Église prend ouvertement et avec vigueur la défense des droits de la famille contre les usurpations intolérables de la société et de l’État ». « La famille est une partie de la personne humaine à qui appartiennent des droits inviolables. Du point de vue anthropologique, la famille appartient à l’identité même de la personne, elle en est une extension, le lieu du plein épanouissement personnel, au point que, dans la famille, à travers le don de la vie, de nouvelles vies viennent à exister ». Par conséquent, la famille n’est pas une institution parmi d’autres, à la disposition des arbitres du droit positif et des modes politiques des cultures. « L’atteinte à la famille est une atteinte à la personne humaine ».
La famille est une « société naturelle », voire la « cellule fondamentale de la société ». Les Pères synodaux ont indiqué quels sont les principaux droits de la famille comme sujet social : le droit d’exister et de progresser en tant que famille, à savoir le droit de tout homme, même et surtout s’il est pauvre, de fonder une famille et d’être aidé s’il n’a pas les moyens de la soutenir ; le droit de transmettre la vie et d’éduquer les enfants ; le droit à l’intimité et à la stabilité de l’union conjugale ; le droit de croire et de professer sa propre foi ; le droit d’éduquer ses propres enfants selon ses propres traditions et ses valeurs religieuses et culturelles, en employant les outils, les moyens et les institutions nécessaires ; le droit à un logement convenable pour mener une vie de famille digne ; le droit d’association et de représentation auprès des pouvoirs publics, et de créer des associations avec d’autres familles et institutions, afin de mener à bien et avec sollicitude sa propre tâche ; le droit de protéger les enfants contre les médicaments nocifs, l’usage de drogues, la pornographie, l’alcoolisme, et ainsi de suite ; le droit à une distraction honnête ; le droit des personnes âgées à une vie et à une mort dignes, et enfin le droit d’émigrer en famille à la recherche d’une vie meilleure.
La vision anthropologique qui sous-entend à la famille dans la conception chrétienne « refuse de réduire la personne humaine à un individu solitaire, comme il en est le cas pour l’individualisme de la culture contemporaine » souligne par ailleurs le secrétaire du Dicastère. « L’être humain est appelé à la vie sociale depuis le début de son existence : il ne peut croître et réaliser sa vocation qu’en relation avec les autres » (« Libertatis Conscientia » 32, Document de la Congrégation pour la Doctrine de la foi). Ainsi donc, « chaque famille a une valeur unique, sur le plan anthropologique et social», et « les droits de la famille sont à tous les effets des droits de l’homme ». « Si la famille est une authentique communion de personnes, sa réalisation dépend en grande partie de la pleine reconnaissance des droits des individus qui la composent, y compris le droit même à une famille » poursuit également Mgr Laffitte. « L’avenir de l‘humanité passe par la voie principale de la famille ». Et, comme le souhaitait aussi Jean-Paul II, « la Charte des droits de la famille représente un programme de travail complet et articulé pour tous ceux qui, selon leurs capacités, croient et sont intéressés aux valeurs et aux besoins de la famille ».
 


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