Nous présentons le troisième témoignage en préparation à la fête pour le Vingtième anniversaire de l’encyclique « Evangelium Vitae », au programme pour l’après-midi du 24 Mars 2015, à Sainte-Marie-Majeure, à Rome. Diana Castillo, directrice de la fondation argentine Grávida, nous explique l’impact que l’encyclique de saint Jean-Paul II a eu sur la structure pro-life qu’elle dirige :
« Les piliers de notre fondation se réfèrent explicitement à certains des enseignements et des exhortations contenus à l’intérieur de l’encyclique Evangelium Vitae. Comment oublier, par exemple, lorsque saint Jean-Paul II nous invite à entretenir notre conscience « humblement et avec gratitude ce sentiment d’être le peuple de la vie et pour la vie : c’est ainsi que nous nous présentons devant tous » (EV 78) ? Ou comment ne pas se sentir encouragés par son désir de construire une nouvelle culture de la vie ? En effet, dans EV 95, il écrit ainsi : « Il est urgent de se livrer à une mobilisation générale des consciences et à un effort commun d’ordre éthique, pour mettre en œuvre une grande stratégie pour le service de la vie. Nous devons construire tous ensemble une nouvelle culture de la vie : nouvelle, parce qu’elle sera en mesure d’aborder et de résoudre les problèmes inédits posés aujourd’hui au sujet de la vie de l’homme ; nouvelle, parce qu’elle sera adoptée avec une conviction forte et active par tous les chrétiens ; nouvelle, parce qu’elle sera capable de susciter un débat culturel sérieux et courageux avec tous » (EV 95).
Grávida, dans son service de bénévolat en soutien à la vie à naître et à la maternité s’inspire certainement de la pastorale de la famille qui est contenue dans l’encyclique Evangelium Vitae et que l’Église argentine a faite propre, en travaillant avec ce même esprit et cette même détermination afin d’éviter l’avortement et d’encourager à soigner la vie de l’enfant, depuis sa conception. Conscients de ce que saint Jean-Paul II écrit dans EV 79, « Nous sommes envoyés : être au service de la vie n’est pas pour nous un motif d’orgueil mais un devoir », nous offrons un soutien complet à la vie en difficulté. En particulier, nous venons en aide dans toutes les situations de risque d’avortement avec un accompagnement personnalisé ; nous avons également développé un accompagnement pour la promotion et le développement intégral, aussi bien de la femme enceinte que de la mère à risque social, en plus d’un programme de guérison post-avortement visant à guérir les blessures de ce traumatisme.
Nous nous sommes ensuite préoccupés de mettre au point un programme de prévention de l’avortement, qui se nomme « Faire un choix pour la vie » et qui a été conçu pour les adolescents et les jeunes, et de proposer notre propre processus de formation, appelé « Journées de formation pour le service à la vie » qui s’adresse à tous ceux qui voudront se joindre à nous comme bénévoles.
Une place centrale, dans notre engagement en faveur de la vie, est ensuite occupée par la Bienheureuse Vierge Marie, si chère à l’auteur de l’Evangelium Vitae. Notre service se fonde, en effet, sur une « spiritualité mariale de la communion dans l’action », une spiritualité concrète qui trouve dans le mystère de la Visitation son charisme principal et dans la pédagogie de la Rencontre un moyen de dialogue et de soutien aux vies qui s’offrent à son service, en choisissant une manière d’être Église qui regarde à la Vierge dans son être et dans son activité.
Au cours des deux dernières décennies, Grávida s’est toujours engagée à élaborer une proposition pastorale qui est inspirée par la réalité et par la lumière de l’Evangelium Vitae, de sorte qu’aujourd’hui, notre fondation se présente dans l’Église argentine comme une véritable stratégie du Peuple de Dieu, qui est offerte à l’intérieur de la pastorale de l’Église comme une réponse aux menaces qui incombent sur la vie humaine. Notre action est donc concrète, et elle est attentive à la réalité et en dialogue avec la société, elle s’inquiète de stimuler la pastorale de la vie, tout d’abord au sein même des communautés ecclésiales. Parce que, comme l’enseigne saint Jean-Paul II, « On doit commencer par renouveler la culture de la vie à l'intérieur des communautés chrétiennes elles-mêmes » (EV 95) ».