« La famille du Cameroun est confrontée à de nombreuses difficultés », et c’est pour cette raison que l’Église prie pour elle, afin de maintenir en vie « le sens du mariage et de la famille ». C’est ce qu’a déclaré Mgr Samuel Kléda, archevêque de Douala et président de la Cenc (Conférence épiscopale nationale du Cameroun), à l’occasion de la 40ème assemblée plénière des évêques catholiques du Cameroun, qui a eu pour thème « La famille dans le contexte du Cameroun » et qui s’est conclue le Samedi 18 Avril 2015, au siège du Centre Jean XXIII de Mvolyé, à Yaoundé.
« Nous devons éclairer toutes ces valeurs à travers l’Évangile afin que la famille réponde à sa vocation », a poursuivi Mgr Kléda, tout en précisant qu’« il ne s’agit pas de discuter de concepts doctrinaux, mais plutôt d’établir comment annoncer, de manière efficace, l’Évangile de la famille et de comment accompagner pastoralement les noyaux familiaux, étant donné qu’aujourd’hui ces derniers sont en proie à de nombreux changements et à de nombreuses menaces ».
Par ailleurs, en s’adressant à la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Mme Marie-Thérèse Abéna Ondo, le président du Cenc a déclaré que l’Église catholique tend la main au gouvernement « dans l’accompagnement de la famille, en raison du rôle que cette dernière joue dans l’éducation et dans la formation des citoyens », étant donné que « l’avenir de l’État et de l’Église dépend justement de la famille ».
En outre, l’importance de la famille, comme « cellule fondamentale de la société », a été soulignée par Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé, qui a exhorté à « ne pas attendre les moments critiques pour réfléchir sur cette dernière et pour la renforcer ». « Nous devons protéger les noyaux familiaux – a ainsi invité l’archevêque – parce que l’Évangile soutient une vision de la famille qui est fondée sur le mariage entre un homme et une femme, sur la fécondité et sur la sacralité des enfants et de la vie ». Quant à Mgr Bruno Ateba Edo, évêque de Maroua-Mokolo, il a réaffirmé que la famille occupe « une place très importante dans notre société », tout en rappelant les groupes familiaux qui, dans le nord du pays, subissent des violences de la part des extrémistes de Boko Haram.