« Il existe des fidèles séparés, souvent héroïques, qui choisissent de ne pas se marier afin de rester fidèles à leur mariage, qui est indissoluble. Ils témoignent ainsi de ce que signifie l’amour comme don de soi, à la manière du Christ, qui a dit « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Avec son aide, nous pouvons le faire nous aussi ». C’est ce qu’a déclaré, lors d’un entretien publié il y a quelques jours par l’agence ACI Prensa, le cardinal Ennio Antonelli, président émérite du Conseil pontifical pour la famille, au lendemain de la publication de son livre qui s’intitule : « La crise du mariage et l’eucharistie ».
Les couples de divorcés, remariés et les personnes qui cohabitent « font partie de l’Église, même s’ils ne sont pas en pleine communion avec elle », a ainsi rappelé le cardinal, tout en soulignant qu’il y a « de nombreux divorcés remariés qui vont à la messe sans recevoir la communion. Et ils sont nombreux. Ceux qui connaissent réellement les enseignements de l’Église savent qu’ils peuvent également compter sur la miséricorde de Dieu ». Quant à la mission de l’Église en ce sens, il s’agit de « mettre ces personnes sur le chemin de la confiance dans la miséricorde de Dieu », en les accompagnant avec « amitié, fraternité et hospitalité, mais aussi avec des conseils, de la prière et l’écoute de la Parole, tout en les intégrant dans des activités caritatives ».
À propos du prochain Synode du mois d’Octobre 2015, le cardinal a affirmé ne s’attendre « ni à une révolution, ni à l’immobilité. Il y aura un nouveau développement – a ainsi déclaré le cardinal Antonelli – mais qui sera en ligne avec les enseignements de ce qui précède, et avec l’enseignement pastoral de Jean-Paul II ».