Ainsi, soulignent les auteurs, la famille est une ressource importante pour la société, en reprenant un concept central du document et du synode à venir. Ce n’est qu’en son sein que sont générés et que se cultivent les liens de la paternité, de la filiation et de la fraternité, et c’est encore la famille qui enseigne et qui éduque à appliquer ces liens de façon adéquate dans la société. La famille construit et garde la « mémoire » à travers les générations qui la composent et favorise la création d’une identité. Dans la famille, chaque personne est une valeur en soi et n’est pas jugée en fonction de son identité ou de son efficacité, se déplaçant ainsi dans la direction opposée par rapport à celle de la culture utilitariste qui est aujourd’hui répandue. Pourtant, malgré son rôle fondamental et irremplaçable, la famille ne reçoit pas toujours un soutien adéquat de la part de l’État, et dans ce cas il est ainsi nécessaire de se demander quel est « le concept de famille que l’État est intéressé à promouvoir ».

En observant leur contexte social, Pablo et Marcela Cavallero, se sont rendus compte qu’il n’y a pas une véritable planification ni une structure appropriée pour les actions que le gouvernement met en place en faveur de la famille. En effet, il s’agit souvent d’interventions conjoncturelles et d’urgence qui ont la saveur d’un assistencialisme stérile et à court terme plutôt que d’une véritable action en faveur de la promotion et de la dignité de la personne.

Les politiques sociales nécessitent, par conséquent, d’une « réorientation » dont le but final doit être la personne et son bien-être au sein de la société, tout en luttant de façon efficace contre la pauvreté, l’exclusion sociale et la précarité.