« À quoi bon allumer une petite bougie dans l’obscurité qui nous entoure ? N’aurait-on pas besoin de tout autre chose pour dissiper les ténèbres ? Mais peut-on vaincre les ténèbres ? ». C’est avec ces quelques questions que le Pape François a ainsi commencé son intervention lors de la Veillée des familles, sur la place Saint-Pierre, organisée par la Conférence épiscopale italienne, le Samedi 3 Octobre 2015, à la veille de l’ouverture du Synode ordinaire sur la famille.
Le Pape François a ainsi invité à la prière afin que le Synode « sache ramener l’expérience conjugale et familiale à une image accomplie de l’homme. Qu’il sache reconnaître, valoriser et proposer tout ce qu’il y a en elle de beau, de bon et de saint. Qu’il sache embrasser les situations de vulnérabilité qui la mettent à l’épreuve, telles que la pauvreté, la guerre, la maladie, le deuil, les relations blessées et défaites d’où surgissent malaises, ressentiments et ruptures. Enfin, que le Synode sache rappeler à ces familles, comme à toutes les familles, que l’Évangile demeure une « bonne nouvelle » d’où nous pouvons toujours repartir ».
« Chaque famille, en effet, est toujours une lumière, bien que faible, dans l’obscurité du monde », a ainsi déclaré le Pape avant de citer l’impact que la spiritualité qui émane de Nazareth a eu sur Charles de Foucauld : « Pour comprendre aujourd’hui la famille, entrons nous aussi dans le mystère de la Famille de Nazareth, dans sa vie cachée, ordinaire et commune, comme celle du plus grand nombre de nos familles, avec leurs peines et leurs joies simples. Une vie tissée de patience sereine dans les contrariétés, de respect pour la condition de chacun, de cette humilité qui libère et fleurit dans le service, de cette vie de fraternité qui surgit du fait de se sentir partie d’un unique corps ».
La famille, comme lieu de « sainteté évangélique », de « discernement » et de « gratuité », mais aussi de « présence discrète, fraternelle et solidaire », « qui apprend à sortir de soi-même pour accueillir l’autre, pour pardonner et être pardonnés ».
Quant à l’Église, en tant que famille, selon le Pape, elle « sait se situer avec la proximité et l’amour d’un père qui vit la responsabilité du gardien, qui protège sans se substituer, qui corrige sans humilier, qui éduque par l’exemple et la patience ». En outre, elle est également une maison ouverte, « loin des grandeurs extérieures, accueillante dans le style sobre de ses membres et, à cause de cela, accessible à l’espérance de paix qui est présente en chaque homme, y compris ceux qui sont éprouvés par la vie et qui ont le cœur blessé et souffrant. Cette Église – a enfin souligné le Pape – peut vraiment éclairer la nuit de l’homme ».
Au cours de la veillée, à laquelle ont participé des associations et des mouvements ecclésiaux, certains couples mariés et fiancés ont également
offert leurs témoignages