Un couple qui se caractérise par la vocation de l’un pour l’autre, par l’amitié, et par la sanctification des enfants. Il s’agit des parents de sainte Thérèse de Lisieux, qui ont été canonisés le Dimanche 18 Octobre 2015, sur la Place Saint-Pierre.
« À la fin, le Synode présentera des solutions et des indications pastorales, mais avec ces deux saints, le Synode présentera deux exemples concrets de la sainteté familiale. Une sainteté familiale de deux personnes, en tant que conjoints, en tant que parents, qui ont su, de quelque façon, j’oserais dire, « contaminer » grâce à leur sainteté, même leur fille, en dépit du fait que leur fille a été canonisée avant eux ». C’est ainsi que le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de Presse du Vatican, a inauguré Vendredi 16 Octobre 2015, le briefing de présentation des époux Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui ont été canonisés le Dimanche 18 Octobre 2015, au sommet du Synode sur famille.
« La raison de l’exemple représenté par les conjoints Martin – a ainsi déclaré le postulateur de la cause, le père Romano Gambalunga – réside dans le fait qu’en regardant la façon dont ils ont vécu, nous pouvons redécouvrir ce que les deux Synodes, celui extraordinaire de l’année dernière et celui actuel, veulent également nous aider à mieux apprécier. À savoir, que la famille n’est pas principalement un lieu de conflit, un lieu problématique, mais qu’elle est au contraire un lieu où l’on apprend à communiquer, où l’on découvre la beauté de la relation entre l’homme et la femme, et entre parents et enfants. En effet, la famille et les relations familiales fonctionnent lorsque les conjoints vivent leur rencontre, leur histoire d’amour comme une vocation. C’est-à-dire, lorsqu’ils se reçoivent, l’un et l’autre, des mains de Dieu, et qu’ils poursuivent leur vie en sachant qu’il y a un dessein positif qui peut être découvert ensemble, en apprenant à s’estimer, à se respecter, et à partager toutes les situations qui se présentent – quelles soient belles ou non – en trouvant dans l’autre une aide et un don.
Du reste, dans un mariage, il est tout aussi important de vivre la relation entre l’homme et la femme comme une amitié : là où il y a une estime réciproque, là où l’on est alliés et où l’on partage un projet commun, là où l’on s’aide à éduquer les enfants. Et tout cela – la vocation l’un envers l’autre, l’amitié, la sanctification de la progéniture – les époux Martin ont su le vivre d’une manière exemplaire, en exerçant la patience, l’humilité, la tendresse et la confiance, aussi bien entre eux qu’envers leurs enfants ».
Le père Antonio Sangalli, vice-postulateur de la cause, après avoir raconté les deux miracles qui ont conduit à la canonisation des parents de sainte Thérèse de Lisieux – à savoir les guérisons inexplicables de deux petits enfants, l’un souffrant d’une malformation au poumon et l’autre, une petite fille, d’une hémorragie cérébrale – a souligné que « le fait qu’ils soient canonisés le même jour où ils ont été béatifiés, le troisième dimanche du mois d’Octobre 2015, Journée mondiale des missions, rappelle combien les époux Martin ont été les éducateurs de sainte Thérèse missionnaire et combien ce couple, si il est multiplié et invoqué par les familles qui se trouvent dans des situations graves, devient immédiatement proche d’elles ».