« Que le Seigneur bénisse et rende féconde votre contribution au bien commun de la société et de l’Église, en montrant comment celle qui est, à juste titre, la réalité conjugale, dans sa forme exemplaire dessinée par le livre de la Genèse et par le Seigneur Jésus dans sa vision de l’amour conjugal, peut être la seule en mesure de se tenir face à Dieu, en continuant l’œuvre de création et en collaborant avec le Créateur à l’histoire du salut, à travers la succession des généalogies ». C’est ce qu’a écrit Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille, dans son message à l’occasion de l’inauguration, ce Vendredi 19 Février 2016, au Vatican, de la Vème Rencontre des juristes de langue portugaise sur la famille, sur le thème : « Constitution et Famille : les politiques publiques et le Synode de l’Église catholique sur la famille ».
Les deux dernières assemblées générales du Synode de l’Église sur la famille – a encore déclaré Mgr Paglia, en citant le préambule de l’Instrumentum Laboris – « ont d’abord réaffirmé que « la proclamation de l’Évangile de la famille est une partie intégrante de la mission de l’Église, étant donné que la révélation de Dieu illumine la réalité de la relation entre l’homme et la femme, de leur amour et de la fécondité de leur relation. Aujourd’hui, la crise culturelle, sociale et spirituelle généralisée constitue un défi pour l’évangélisation de la famille, noyau vital de la société et la communauté ecclésiale ». L’Église est donc, plus que jamais consciente, que son annonce est celle de la « beauté de la vocation à l’amour » et que cela représente – a encore ajouté Mgr Paglia – un « grand potentiel également pour la société ».
L’Église dialogue avec l’État et, en particulier sur ces questions, a encore poursuivi Mgr Paglia, elle « attend avec confiance les actions et les lois pour un soutien concret envers l’emploi, la politique fiscale, l’aide aux familles et aux enfants, ainsi qu’aux mères qui travaillent. Et nous sommes conscients que de nombreuses situations pastorales difficiles sont également dues à des lacunes législatives et au manque de politiques familiales, qui sont victimes du préjugé selon lequel se marier équivaut à une perte économique ».
Ainsi, l’État, « face aux proportions de plus en plus inquiétantes concernant la triple crise du mariage, de la natalité et de l’éducation, se doit de dialoguer avec l’Église, tout en reconnaissant que le mariage et la famille représentent beaucoup plus qu’une simple tradition culturelle ou une exigence sociale et juridique, mais au contraire une véritable structure fondamentale de la société civile ».
Enfin, le président du Conseil pontifical pour la famille a souligné que « les famille fondées sur le mariage offrent des avantages essentiels à la société, à travers la génération de nouveaux citoyens et l’augmentation des vertus sociales. Par conséquent, elles ont droit à une reconnaissance culturelle, juridique, sociale et économique adéquate. Les lois peuvent compromettre le mariage et la famille, mais elles peuvent également les soutenir, les défendre et les promouvoir comme étant leur plus grande ressource, en tant que sujets d’intérêt public, non comparables à d’autres formes de caractère privé ».
Enfin, Mgr Paglia a adressé aux participants le souhait que leur travail « soit en mesure d’illuminer et de présenter, d’une façon convaincante, aux hommes de notre temps, les valeurs de la famille, dans une société qui connaît bien la valeur de la liberté religieuse et de la laïcité authentique ».