Le 58% des Brésiliens considère que les femmes enceintes infectées par le moustique Aedes aegypti, à savoir le virus Zika, ne devraient pas avoir le droit d’interrompre leur grossesse. Il s’agit du résultat qui ressort de la recherche Datafolha, qui a été publiée le 29 Février 2016, sur le quotidien brésilien Folha de São Paulo. Toujours selon ce même sondage, le 32% des personnes interviewées défend le droit à l’interruption de grossesse dans tous les cas possibles, alors que le 10% préfère ne pas répondre.
Selon les dernières recherches, il semblerait que, dans les femmes enceintes, le virus Zika ait été associé à une augmentation des cas de malformation dans le cerveau de l’enfant à peine né, ce qui a poussé l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré l’alerte globale.
Ainsi, au Brésil, 20.145,640 cas de microcéphalie ont été signalés depuis le mois d’Octobre 2015, dont 4.107 sont encore sous enquête. Selon une dernière estimation, les cas confirmés seraient au nombre de 583, dont le 90% se trouveraient au nord-est du Brésil.
Au Brésil, l’épidémie de Zika et la conséquente microcéphalie qui se produit dans les fœtus, ont rallumé le débat sur l’avortement, qui n’est permis au Brésil qu’en cas de danger pour la mère, de viol ou d’anencéphalie (absence de cerveau), alors que dans tous les autres cas l’avortement est poursuivi avec une peine allant jusqu’à trois années de réclusion.