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L'avenir d'une utopie    versione testuale
Mgr Paglia au Colloque international de la Communauté du Chemin Neuf : « Une alliance pour fermenter la société ».


Une alliance entre la famille et la communauté chrétienne afin qu’elles ne se renferment pas dans leur cercle et qu’elles soient capables de « fermenter de façon ‘familiale’ toute la société ». C’est le souhait qu’a formulé le président du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Vincenzo Paglia, en intervenant au Colloque international, intitulé « Famille en communauté, l’avenir d’une utopie ? », qui a été organisé par la Communauté du Chemin Neuf, à Genève, en Suisse du 3 au 6 Mars 2016.
 
Au centre de cette rencontre, le rôle des familles dans l’église, avec pour objectif le fait de comprendre comment « suivre le Christ comme une famille » et être « des familles en mission » peut renouveler l’Église, en tenant compte des éléments d’harmonie qui existent entre la vocation à la famille et celle à la vie religieuse. En ce sens, Mgr Paglia a souligné la responsabilité des « nouvelles communautés » à vivre leur charisme justement d’une façon plus généreuse et créative, tout en étant solides dans la « perspective qui lie étroitement la famille et la communauté, le ministère ordonné, le sacrement nuptial et le célibat ».
 
L’utopie, qui est mentionnée dans le titre du colloque, – a ainsi expliqué le président du Conseil pontifical pour la famille – est « celle d’un nouveau mode de vie, qui ne reste pas enfermé sur lui-même, mais qui est ouvert à tous, et tout particulièrement aux pauvres. Dans une telle perspective, la responsabilité d’accueillir ceux qui n’ont pas de famille, tout comme les personnes qui sont seules et faibles afin qu’elles fassent partie de la grande famille de Dieu, devient tout à fait claire. Et c’est dans cette même perspective – a encore ajouté Mgr Paglia – que doit être également posée la question des divorcés remariés ou de ces familles imparfaites et en devenir. [...] On pourrait dire que les familles sont trop peu ecclésiales, car elles se referment facilement sur elles-mêmes, et que les communautés chrétiennes sont trop peu familiales, car elles sont alourdies par la bureaucratie, voire rendues grisâtres par le fonctionnalisme ».
 
La famille – a encore poursuivi Mgr Paglia – « est une bénédiction irremplaçable pour la terre, qui est notre maison commune, la maison de tous les peuples d’hier, d’aujourd’hui et de demain. La promesse que Dieu fait à l’homme et à la femme, à l’origine de l’humanité, comprend tous les êtres humains, jusqu’à la fin de l’histoire. Si nous avons la foi – il en suffit de si peu – les familles des peuples de la terre regarderont les familles chrétiennes et les communautés chrétiennes, qui vivent déjà cette ample solidarité, et se reconnaîtront dans cette bénédiction. C’est le grand rêve de Dieu pour le monde, à savoir celui de réunir tout le monde – a enfin conclu Mgr Paglia – dans la seule et unique famille humaine ».
 
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