C’est le thème de la famille qui a accompagné le Vendredi 25 Mars 2016, Vendredi saint, le Pape François lors des nombreuses étapes du Chemin de croix au Colisée. Les méditations, qui ont accompagné le rendez-vous traditionnel, ont été écrites par le cardinal Gualtiero Bassetti, archevêque de Pérouse-Città della Pieve, qui a intitulé sa réflexion : « Dieu est miséricorde ».
« Que de peur – peut-on lire dans la méditation de la Première station (Jésus est condamné à mort) – n’y a-t-il dans notre vie ! Nous avons peur de celui qui est différent, de l’étranger, du migrant. Nous avons peur de l’avenir, des imprévus, de la misère. Que de peur dans nos familles, dans nos milieux de travail, dans nos villes ... ». Et pourtant, continue la Quatrième station (Jésus rencontre sa mère), « hier comme aujourd’hui, la famille est le cœur battant de la société ; cellule inaliénable de la vie commune ; architrave irremplaçable des relations humaines ; amour pour toujours qui sauvera le monde ».
En méditant sur la Neuvième station (Jésus tombe pour la troisième fois), la référence est aux nombreuses fois au cours desquelles « les hommes et les femmes tombent à terre ! Que de fois les hommes, les femmes et les enfants souffrent pour une famille brisée ! Que de fois les hommes et les femmes pensent ne plus avoir de dignité parce qu’ils n’ont pas de travail ! Que de fois les jeunes sont contraints de mener une vie précaire et perdent l’espérance pour l’avenir ». L’on se retrouve à terre, peut-on encore lire dans les méditations, « à cause de nombreuses raisons : des péchés personnels, de l’échec de leur mariage, de la solitude, de la perte de leur emploi, des drames familiaux ou de l’angoisse envers le futur ». Enfin, dans la Quatorzième station (Jésus est mis au tombeau), l’invitation adressée à Jésus : « Entre donc, dans nos tombeaux : ravive l’étincelle de ton amour dans le cœur de tout homme, au sein de toute famille, sur le chemin de tout peuple ».