Jésus distingue toujours entre la vérité et la faiblesse humaine, sans ménagement, en nous enseignant à respecter cette vérité et à comprendre la faiblesse. Sur ce constat, inspiré par l’un des passages de l’Évangile sur l’adultère, le Pape François a centré son homélie du 20 Mai 2016, lors de la messe à Sainte Marthe.
L’épisode qui se rapporte aux Écritures est celui des pharisiens ( « théologiens illuminés » les a ainsi défini Sa Sainteté) qui mettent Jésus à l’épreuve en lui demandant s’il est oui ou non permis à un homme de répudier sa propre femme. En commentant cet épisode devant huit couples, qui célébraient leurs 50 ans de mariage, et face à un autre qui célébrait ses 25 années de mariage, le Saint-Père a ainsi déclaré : « Ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare ! Que ce soit dans le cas du lévirat ou dans ce cas, Jésus répond par une vérité éclatante et contondante – « Ceci est la vérité ! » - et Jésus ne négocie jamais la vérité. Et ceux-ci, ce petit groupe de théologiens illuminés négociaient continuellement la vérité, en la réduisant à de la casuistique. Et Jésus ne négocie pas la vérité. Et ceci est la vérité au sujet du mariage, il n’y en a pas d’autre ». Le Pape a ensuite continué en considérant l’autre aspect du style du Seigneur, si évident dans ce passage de l’Évangile, à savoir la compréhension. En effet, a ainsi souligné le Pape François, « Jésus est si miséricordieux, il est si grand, que jamais, jamais, jamais il ne ferme la porte aux pécheurs ». C’est pourquoi il ne se limite pas à énoncer la vérité de Dieu, mais il demande aux pharisiens ce que Moïse a établi dans la loi. Et lorsque les Pharisiens répondent que contre l’adultère il est légal d’établir « un acte de répudiation », le Seigneur réplique que cette norme a été écrite en raison de la dureté de leur cœur et pour comprendre leur fragilité humaine.