La maternité de substitution est « intrinsèquement contraire à la dignité humaine ». C’est ce qu’a déclaré l’Association des juristes catholiques portugais, en accueillant favorablement le veto du chef de l’État sur la loi relative à cette pratique. Ainsi, selon le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, qui a décidé d’arrêter le décret du Parlement sur l’utérus en location, le Parlement « doit avoir la possibilité de réfléchir » encore sur la question.
« L’interdiction de la maternité de substitution est un impératif pour la tutelle de la dignité humaine », écrit ainsi l’Association, en se référant aux « questions éthiques » fondamentales qui « n’ont pas été discutées » dans le décret parlementaire et qui, au contraire, « doivent être considérées », à partir du moment où il s’agit d’ « un débat essentiel non seulement pour le Parlement, mais aussi pour l’opinion publique ». Selon les juristes catholiques, « la maternité de substitution représente toujours une marchandisation des enfants et des femmes enceintes, réduits à de simples objets d’un contrat, à tel point que, souvent, l’on emploie l’expression utérus de substitution ». C’est pour cette raison que l’association rappelle que « cette question si délicate et fondamentale telle que la libéralisation de l’utérus en location ne devrait pas être décidée sans que les électeurs ne soient écoutés ».