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L'égalité parfaite ce n’est pas la justice   versione testuale
L'Uruguay a approuvé le «mariage égalitaire». Les évêques ont sonné l’alarme:«L'enjeu ce sont les enfants!»


 
Mercredi 10 Avril 2013, le Parlement de l’Uruguay a approuvé la loi sur ce qui a été appelé le « mariage égalitaire », c’est-à-dire la reconnaissance juridique du mariage comme « union permanente entre deux personnes de même sexe ou de sexe différent ». L’Uruguay est le deuxième pays d’Amérique du Sud, après l’Argentine à avoir approuvé cette loi.
 
Avec un document, publié la veille du dernier passage législatif, le Conseil permanent de la Conférence épiscopale de l’Uruguay avait voulu éclaircir la question de « la confusion qui s’est créée dans différents secteurs de la société sur les valeurs » qui sont à la base de la famille « et sur les effets » de la loi. Tout en reconnaissant « la bonne volonté et l’intention des législateurs à la recherche d’une plus grande justice », la loi sur le « mariage égalitaire » est définie comme « une rétrocession du système juridique envers la fondation, le respect et la défense de l’institution familiale, qui est le fondement constitutionnel de la société, le noyau de l’amour et de la solidarité réciproque ». La protection des droits des couples homosexuels avait déjà été réglée par la protection des « unions civiles » sans qu’il y est assimilation au mariage. « Appeler de la même façon des réalités différentes, sous prétexte de l’égalité, ce n’est pas la justice, mais une assimilation inconsistante qui ne fera que fragiliser encore davantage le mariage. Constater une différence réelle ce n’est pas effectuer une discrimination. Prétendre d’ « égaliser » tout et tous, indépendamment de la réalité et des principes éthiques et moraux qui régissent la famille, cela signifie massifier et dépersonnaliser » souligne ainsi le document « Defendiendo la familia y el matrimonio, ganamos todos » (« En défendant la famille, nous gagnons tous ») publié par le Conseil permanent.
 
Un député uruguayen, Gerardo Amarilla, a par ailleurs déclaré que la nouvelle norme « dévalorise et dénature l’institution du mariage, avec un impact exponentiel sur la société et sur la famille, et en particulier sur la procréation ».
 
« En voulant appeler « mariage » des unions entre personnes de même sexe, l’on ressent la volonté subtile d’abattre une structure ancrée dans nos sociétés » a ainsi affirmé Mgr Pablo Galimberti, évêque de Salto, lors de la manifestation pour la défense du mariage entre un homme et une femme, qui avait eu lieu le Lundi 8 Avril 2013, sur la place Matriz, en plein centre de Montevideo, organisée par les mouvements opposés à la réforme législative, réunis dans la « Table nationale en défense et pour la promotion de la famille », en signe de protestation contre le «coup flagrant porté par l’État contre l’institution du mariage et contre les plus vulnérables, à savoir les enfants ». Le comité de coordination du mouvement avait sonné l’alarme, resté malheureusement sans effet, sur le consentement légal aux adoptions et à la fécondation in vitro pour les couples de même sexe, prévu même à des conditions plus facilitées par rapport à celles en vigueur pour les couples traditionnels, un signe de la « détérioration progressive d’une culture qui ne respecte pas le droit à la vie, qui a légalisé l’avortement, qui ne reconnaît pas la valeur de l’éducation dispensée aux enfants par leurs parents, et qui se montre indifférente aux difficultés des familles pauvres et nombreuses ». En effet, comme le dénonce le document du Conseil permanent des évêques, «l’enfant risque d’être transformé en objet, sans tenir compte du fait que ce qui doit prévaloir c’est l’intérêt de l’enfant à se développer, si possible, avec une claire référence maternelle et paternelle ».
 
Selon les évêques de l’Uruguay, cette loi « suit des modèles venus de l’étranger, sans une nécessaire analyse anthropologique et sans approfondir les conséquences que les changements juridiques comporteront pour l’ensemble de la société uruguayenne sur le thème de la famille ». Les évêques concluent le document en rappelant ce qu’a écrit, le 22 Juin 2010, le cardinal archevêque Jorge Mario Bergoglio aux sœurs carmélites de Buenos Aires, en Argentine, quelques semaines avant que soit approuvée la loi sur le mariage homosexuel en Argentine : « Ce qui est en jeu ici c’est l’identité et la survie de la famille : un père, une mère et des enfants. L’enjeu est la vie de nombreux enfants qui seront discriminés à l’avance et privés de la maturité humaine que Dieu a voulu accomplir avec un père et une mère. L’enjeu est le rejet total de la loi de Dieu, gravée également dans nos cœurs ».
 
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