En marge du premier congrès-séminaire du cycle « Dialogues pour la famille » organisé par le Conseil pontifical pour la famille, qui a eu lieu Mercredi 17 Avril 2013, sur le thème « La famille, première entreprise », en collaboration avec l’Union des juristes catholiques italiens, et qui a vu la participation d’un très vaste public, Emanuela Bambara a interviewé les intervenants en exclusif pour notre Dicastère.

 

 

Question : La famille est une entreprise, non seulement dans le sens d’une économie simple, d’une entité qui produit et consomme des biens, mais aussi en tant qu’organisation complexe, dirigée par une économie de la gratuité et de la communion, dans laquelle est en vigueur la loi de l’amour par-dessus tout. Comment peut-elle être un modèle économique à grande échelle?

Réponse : La famille est une organisation complexe, au centre d’un système économique qui considère la société civile comme son mobile, en tant que manifestation de la communion et de la gratuité. La famille est une entreprise, une organisation économique complexe, qui non seulement consomme et épargne, mais produit également des biens matériels et surtout des capitaux intangibles, comme les enfants et l’éducation, et l’éducation à la coopération. C’est un moyen par lequel la famille contribue au développement du système économique. L’activité de soin au sein de la famille est aussi une façon de contribuer, parfois même de remplacer le travail que l’État devrait faire pour contribuer au bien commun. Dans la prochaine Semaine sociale des catholiques italiens, l’on parlera de la famille comme avenir et espoir de la société italienne, en tant que ressource, et comme une ressource économique qui n’est peut-être pas exactement estimée pour ce qu’elle est en réalité.

 

Question: Comment la famille peut-elle être un modèle pour le gouvernement national et pour une gouvernance transnationale ?

Réponse: Si la loi qui régit les relations au sein de la famille est, en effet, la loi de la gratuité et de la réciprocité, la production de biens relationnels et de capital social et civil, outre que de valeurs telles que la coopération et la confiance, qui sont la base du développement économique, alors la famille est un modèle pour une économie saine, une bonne économie, qui fonde son développement sur ces valeurs, et non sur l’intérêt personnel.