3/ Entretien avec Vincenzo Bassi, avocat de l’Union des juristes catholiques italiens
En marge du premier congrès-séminaire du cycle « Dialogues pour la famille » organisé par le Conseil pontifical pour la famille, qui a eu lieu Mercredi 17 Avril 2013, sur le thème « La famille, première entreprise », en collaboration avec l’Union des juristes catholiques italiens, et qui a vu la participation d’un très vaste public, Emanuela Bambara a interviewé les intervenants en exclusif pour notre Dicastère.
Vincenzo Bassi, avocat fiscaliste, de l’Union des juristes catholiques italiens
Question : Quels sont les interventions les plus urgentes au niveau législatif et fiscal pour que les politiques familiales ne soient pas seulement des déclarations abstraites, sans application pratique?
Réponse : Tout d’abord, les politiques familiales ne doivent pas être des politiques d’urgence familiale. Cela signifie qu’il faut commencer à voir la famille comme l’entité apte à relancer l’économie. La famille n'est pas une entité passive et parasitaire, mais une entité économique productive, comme toute entreprise. De grandes réformes ne sont pas nécessaires, mais il faut simplement commencer à traiter la famille comme toute autre entité économique productive, et donc comme une entreprise. Si l’on libère la famille de ses nombreuses attaches, et si l’on met en évidence son rôle économique et productif au niveau public, de toute évidence, il sera facile d’approuver des réformes politiques pour la famille qui lui permettront de mieux s’acquitter de son service aux côtés et en faveur d’un meilleur développement économique, qui le soit également au niveau social.
Question : Du point de vue de la fiscalité et du droit fiscal, quels sont les projets à mettre en œuvre?
Réponse : Il suffit de changer la relation entre les contribuables et l’administration fiscale. Le contribuable est tel parce qu’il contribue aux dépenses publiques, et non pas parce qu’il paie les impôts. Les impôts sont un moyen de contribution aux dépenses publiques. La famille est un modèle évident de contribuable volontaire, parce que, de par son existence même, elle contribue aux dépenses publiques. Donc, si l’on revenait à penser que contribuer aux dépenses publiques est une joie, comme c’est une joie que d’avoir une famille, la société pourrait, tout simplement en regardant la famille, trouver sans doute plus d’optimisme et de ressources pour faire face à des moments difficiles comme celui que nous vivons actuellement.
Entretien vidéo avec Vincenzo Bassi