En marge du premier congrès-séminaire du cycle « Dialogues pour la famille » organisé par le Conseil pontifical pour la famille, qui a eu lieu Mercredi 17 Avril 2013, sur le thème « La famille, première entreprise », en collaboration avec l’Union des juristes catholiques italiens, et qui a vu la participation d’un très vaste public, Emanuela Bambara a interviewé les intervenants en exclusif pour notre Dicastère.

 

Johnny Dotti, manager, président de Welfare Italie
 

Question : Un véritable droit de citoyenneté signifie un État à « échelle humaine » et, par conséquent, à « échelle familiale », dans les besoins matériels et spirituels, y compris dans ceux émotionnels et relationnels. Mais avec quel système de protection sociale ?

 

Réponse : Avec une protection sociale qui ne vit pas seulement de l’argent et des services, en se souvenant que, sans relations humaines et sans rapports de confiance, l’argent ne sera jamais suffisant et les services ne seront jamais assez nombreux. La famille est le lieu où l’on apprend comment construire des relations heureuses.

 

Question : Comment une protection sociale en bonne santé conçoit-elle alors les biens et les services ?

 

Réponse : La discussion sur cet argument serait longue. Je la simplifie de cette façon. Dans les systèmes de protection sociale, les services n’ont de sens que si l’on se souvient qu’ils sont justement au service des personnes. Ce qu’a totalement oublié, au cours de ces trente dernières années, le système économique occidental, alors qu’il tend par conséquent à multiplier les services qui deviennent de plus en plus importants, comme c’est par exemple le cas pour les services sanitaires, en oubliant toutefois que sans les personnes, les services sont inutiles.