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La conscience dit non aux lois injustes   versione testuale
Mgr Tony Anatrella, consulteur de notre Dicastère, à propos du «mariage pour tous» légalisé en France



Concernant les récentes nouveautés législatives, en France, en thème de mariage, Mgr Tony Anatrella, psychanalyste et psychiatre social, éminent membre consulteur du Conseil pontifical pour la famille, a été interviewé par « Zenit » à l’occasion de la manifestation qui a eu lieu à Paris, le 26 Mai 2013, contre le soi-disant « mariage pour tous».
 
Le mariage, société naturelle fondement de la société, ne peut qu’être hétérosexuel, car « l’homosexualité est une affaire privée », affirme ainsi, entre autres choses, Mgr Anatrella. « Le mariage n’est pas un droit ». Il s’agit d’« une confusion sociétale, fruit de la confusion des sexes et des sentiments » et une « manipulation politique » sur la base de cette confusion, psychologique, morale et juridique. Pour le psychiatre social, le gouvernement français a pris « une grave décision qui a brisé l’unité de la France en transgressant un invariant humain ». Il faudrait, au contraire, « une vision plus humaine et plus vraie de la politique », qui puisse apporter la paix au lieu de la division et de la confusion. La grande majorité des citoyens français est contraire à la loi reconnaissant le mariage entre personnes de même sexe, et il s’agit de citoyens qui « ne sont ni des fascistes, ni des homophobes, ni des casseurs, ni des intégristes religieux. Ils veulent que soient respectés les grands équilibres humains qui structurent la famille et la filiation autour de l’homme et de la femme ». « Le droit est souvent dans la parole et dans l’idéal plutôt que dans la traduction en actes de ce qu’il défend » souligne encore Mgr Anatrella. Et « pour se défendre contre les dangers de la tentation des extrêmes, les responsables politiques doivent maintenir la lucidité, le courage ainsi que des convictions justes et honnêtes ».
Des lois erronées, au nom de prétendus idéaux de justice qui se traduisent, au contraire, en changements radicaux qui génèrent de l’injustice et sont nocives pour l’équilibre social, déclenchent des changements dangereux dans la psychologie des plus faibles et dans la structure de la société elle-même. En tant que psychiatre social, le prélat souligne comment « les personnalités les plus fragiles dans leurs conflits idiosyncrasiques sont déstabilisées par les failles, les contradictions et la pathologie produite par certaines lois sociales qui altèrent les symboliques sur lesquelles s’élabore la sexualité humaine », avec pour effet une « désintégration sociale ». Se « laisser étouffer » par « un lobby et une minorité agissante qui impose un modèle et une redéfinition de la famille et de la filiation qui est en dehors des réalités et, de ce fait, est inacceptable ». Les bouleversements sont avant tout anthropologiques, plus que politique. Face à une loi si évidemment injuste, l’on ne peut qu’opposer l’objection de conscience.
 
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