Quelques passages significatifs tirés de l’interview que le Pape François a accordée à Ferruccio De Bortoli, directeur du Corriere della Sera, le principal quotidien italien
Sur les grands-parents : « J’ai pensé aux grands-parents qui, avec leur sagesse et leurs conseils, donnent de la force à la famille et ne méritent pas de se retrouver dans une maison de retraite ».
Sur le thème de la famille : « Les thèmes du Synode m’ont été soumis ... à la fin, il a été décidé de discuter de la famille qui traverse une crise très grave. Il est difficile de la former. Les jeunes gens se marient très peu. Nombreuses sont les familles séparées dans lesquelles le projet d’une vie commune a échoué. Les enfants souffrent beaucoup. Nous devons fournir une réponse. Mais pour cela, il faut beaucoup réfléchir et de façon très profonde. C’est à la lumière d’une réflexion profonde que pourront être sérieusement affrontées les situations particulières, y compris celles des divorcés, avec une profondeur pastorale ».
Sur le rapport du cardinal Walter Kasper au dernier Consistoire : « Le cardinal Kasper a fait une présentation très belle et profonde, qui sera bientôt publiée en allemand. Il a affronté cinq points, le cinquième étant celui des secondes noces. J’aurais été très inquiet s’il n’y avait pas eu un débat intense au sein du Consistoire, il n’aurait été alors d’aucune utilité. Les cardinaux savaient qu’ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient, et ils ont présenté de nombreux points de vue différents qui fournissent un enrichissement. Les comparaisons fraternelles et ouvertes font croître la réflexion théologique et pastorale. Je n’en n’ai pas peur et, bien au contraire, c’est ce que je recherche ».
Sur Humanae Vitae de Paul VI : « Tout dépend de la façon dont est interprétée Humanae Vitae. Paul VI lui-même, à la fin, recommandait aux confesseurs beaucoup de miséricorde et une attention aux situations concrètes. Mais son génie fut prophétique, il eut le courage de s’opposer à la majorité, de défendre la discipline morale, de faire preuve d’une retenue culturelle, de s’opposer au néo-malthusianisme présent et futur. La question n’est pas de changer la doctrine, mais d’aller en profondeur et de veiller à ce que la pastorale prenne en compte les situations et ce que les personnes sont en mesure de faire. Cet argument sera également discuté dans le chemin du Synode ».
