En voulant donner un exemple sur la façon dont la doctrine ecclésiale s’amalgame avec les cas concrets de la vie, le cardinal Schönborn a ensuite parlé de son expérience directe concernant la séparation au sein de la cellule familiale. « Mes parents ont divorcé – a-t-il ainsi déclaré – et je connais parfaitement, du point de vue d’un enfant, la réalité d’une famille qui vit une rupture : une semaine avec un parent et la suivante avec l’autre. Moi-même, et l’ensemble de l’Église, nous parlons donc d’une vérité concrète et non pas seulement d’un idéal abstrait. Quelle est la vérité ? Tout simplement que les enfants ont besoin d’un père et d’une mère unis et qui s’aiment de façon sincère. Mais non seulement. Parce que, en ce qui concerne les parents, nous devons admettre qu’ils ont aussi besoin d’un parcours de foi qui puisse les conduire à surmonter la douleur de la séparation et à se pardonner mutuellement ». Par conséquent, a encore souligné le cardinal, « nous ne devons pas oublier la doctrine, mais nous ne devons pas non plus oublier le devoir d’accompagner ceux qui sont blessés, comme nous l’a rappelé le Pape avec la belle image de l’Église comme un hôpital de campagne ». Le cardinal Schönborn a ensuite comparé le Synode à une grande famille où, d’un côté le père dit à son fils : « N’aie pas peur, vas-y », et de l’autre la mère qui dit au contraire : « Attends, sois prudent ». Enfin, l’archevêque de Vienne a rappelé qu’au cours de ces derniers jours, le Synode a largement parlé du sacrement de la confession administré aux personnes qui vivent des situations familiales problématiques, désorganisées, voire difficiles. « Le rôle de la conscience de chaque individu, les chemins personnalisés et le dialogue avec le prêtre – a expliqué le directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi – sont tous des éléments qui composent une question bien présente au sein de l’Assemblée ».