La lectio magistralis, intitulée « La famille, patrimoine de l’humanité ; orientations et développements pastoraux dans le contexte actuel », a eu pour but de mettre en évidence tout d’abord les raisons du retard et de la pauvreté de l’actuelle théologie de la famille, en soulignant la nécessité pressante de son développement urgent afin de répondre aux contextes culturels et sociaux qui sont en radicale transformation. En effet, « la famille ne peut plus être considérée comme un fait acquis ni en soi ni dans sa relation avec le mariage. Ce qui apparaît en crise c’est le cœur même de ce qui a été décrit comme le « mystère conjugal », à savoir le lien entre la sexualité, l’amour personnel et la génération. Détachée du don réciproque de soi, stable et fidèle, entre les conjoints et de la perspective de la procréation et de l’éducation des enfants dans la famille, la sexualité apparaît comme une bombe à retardement qui est omniprésente dans la société, dans le cadre de cette « pan-sexualité » universelle, qui rend presque « irréalisable et impensable » le fait de se marier et de fonder une famille ».

Lors de son allocution inaugurale de l’année académique, et afin de commencer à répondre à ces changements, Mgr Carlos a par ailleurs mis en évidence la nécessité d’une nouvelle pastorale intégrale, qui soit en mesure d’abandonner la pratique qui consiste à diviser le contexte conjugal et familial en de nombreux micro-secteurs. « La pastorale de la famille doit embrasser chaque moment du développement de la famille et doit avoir une perspective familiale » a ainsi souligné le prélat, tout en déclarant que « cela signifie n’avoir aucun autre but que celui de la maturité de la personne et la réalisation de sa vocation. L’élément de « la vocation à l’amour » doit être le pivot de la compréhension de la pastorale familiale, ce qui exige que nous ne perdions pas de vue l’unité spécifique de cette pastorale ».