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Un très bel hasard   versione testuale
Dans un article publié dans L'Osservatore Romano, Mgr Paglia parle des défis en vue d’une « alliance durable » entre l’homme et la femme.


« Notre compréhension des transformations culturelles qui se déroulent dans le domaine de la culture, de la sexualité et de la famille est-elle véritablement à la hauteur du discernement requis par la sagesse chrétienne que l’Église peut et se doit d’offrir ? ». C’est en partant de cette question que Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille, a entrepris une réflexion qui a été publiée aujourd’hui, Dimanche 11 Janvier 2015, dans le supplément « Femmes, Église, Monde » de L’Osservatore Romano. « La célébration du synode sur la famille est une occasion extraordinaire pour approfondir la réception de la révélation et enrichir la transmission de la doctrine » a encore déclaré Mgr Paglia dans son intervention.
 
Si, selon Mgr Paglia, « de nombreux croyants se plaignent de ne pas se sentir compris, eux-mêmes, dans les paroles et dans le ton de la prédication chrétienne », alors « cette perception de la distance doit être sérieusement analysée, avec l’intelligence et l’affection du bon pasteur qui est capable d’écouter et de comprendre, pour se faire entendre et pour suivre les indications de l’Évangile. Nous devons trouver les paroles et les actions – écrit ainsi Mgr Paglia – qui apportent la vérité de l’Évangile dans la condition humaine de notre époque. De ces paroles et de ces actions qui sont à la hauteur des formes réelles de la vie et de l’expérience dans lesquelles les hommes et les femmes de notre temps doivent faire leurs propres choix, dans le cadre de leurs affections, de leurs liens et de leur famille ».
 
L’urgence est donc « objective et non pas idéologique : ainsi, par rapport aux époques précédentes, le fait nouveau est que la famille ne fonctionne plus toute seule. La culture du monde ne lui est plus favorable. En même temps, et de toute évidence, l’organisation de la condition familiale apparaît comme la plaque tournante cruciale pour la future organisation de la société humaine elle-même ». C’est dans cette perspective, continue encore Mgr Paglia, « que se joue la nouvelle vocation et la mission de la famille aujourd’hui, à la fois dans l’Église et dans le monde. Comme la foi, le sacrement ne peut pas être imposé. En effet, le commandement divin de l’amour est une autre chose : c’est l’autorisation d’un hasard, dont personne ne se sentirait à la hauteur s’il ne faisant confiance qu’à ses propres forces. La grâce du sacrement n’est pas une bénédiction ornementale, c’est une force efficace. L’homme et la femme qui sont disposés à relever le défi d’une alliance conjugale et familiale durable sont donc dignes de toute admiration et de tous les honneurs. L’Église elle-même, comme d’ailleurs l’ensemble de la communauté civile, devront rendre bien plus que ce qu’elles reçoivent, chaque jour, depuis toujours ».
 
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