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La chair souffrante du Christ    versione testuale
Le tweet lancé par le Pape François sous la protection des plus faibles


« Nous ne pouvons pas dormir tranquilles alors que des enfants meurent de faim et que des personnes âgées n’ont pas d’assistance médicale ».
 
C’est le tweet lancé par le Pape François le 17 Août 2013 et qui met à nouveau sous les projecteurs la protection des plus faibles, alors qu’il critique radicalement la « culture du rebut » : les enfants pauvres, les enfants non nés et les personnes âgées en tant qu’handicapées, des personnes qui deviennent invisibles aux yeux d’une société qui ne prend en compte que ceux qui produisent. Il faut protéger les plus faibles, les pauvres, parce qu’ils sont « la chair souffrante du Christ ».
 

Les enfants et les personnes âgées : avec ce tweet, le Pape François revient sur un thème qui lui est particulièrement cher. Sur l’importance que le pape François attribue au lien entre les différentes générations, Alessandro Gisotti, journaliste à Radio Vatican, a interviewé Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil Pontifical pour la Famille.
 
 
 
 
R. – Je crois que le Pape, avec une grande intuition pastorale, continue à mettre en étroite relation les enfants et les personnes âgées pour parler de la famille et de la vie en général, justement parce que c’est entre ces deux extrêmes que s’étend toute la durée de vie de la société, ainsi que de l’Église. En ce sens, on peut affirmer qu’on ne négocie pas avec l’enfance ou la vie des personnes âgées, en ne faisant par exemple pas naître des enfants, ou avec l’euthanasie, en éliminant les personnes âgées.
 
Q. – Précisément, le Pape critique de façon radicale cette culture du rebut pour laquelle si l’on n’est pas d’une certaine façon productif – comme les enfants et les personnes âgées – l’on est exclu…
 
R. – En effet, en ce sens, on pourrait caractériser superficiellement cette déclaration comme étant naïve, mais en réalité, le Pape touche à l’un des pivots de l’inculture contemporaine, à savoir celui de la culture de l’indifférence et du rebus qui rend amère la vie de chacun, et de tous. Pensons aussi au discours qu’il a prononcé à Lampedusa. C’est pourquoi l’une des tâches fondamentales de l’Église et des chrétiens au début de ce nouveau millénaire est, si vous me le permettez, de reconstituer l’icône de la famille, qui comprend justement les enfants, les jeunes, les adultes, les personnes âgées, les bien-portants et les malades. En ce sens, une vie qui exclut les enfants et les personnes âgées serait comme celle d’un arbre qui exclut les racines, les fruits et les feuilles : il ne resterait qu’un tronc.
 
Q. – Il y a aussi un autre aspect qui frappe. À une époque où, même avec lassitude, et surtout en Occident, l’on parle de conflit intergénérationnel, le Pape souligne au contraire qu’il ne peut y avoir d’avenir sans un pacte générationnel ...
 
R. – Tout à fait. Il s’agit là pour moi d’un autre point important. Avec cet appel, le Pape dénonce le fossé qui s’installe entre les générations. C’est comme si chaque âge était laissé à lui-même, sans la garantie du lien que nous pourrions précisément qualifier d’intergénérationnel, que représentent l’histoire, la culture et la vie d’un peuple. En fait, nous risquons de désagréger la société : chacun pour soi. Mais une culture qui met l’accent sur le moi et qui condamne le nous est terrible, parce que non seulement elle crée l’indifférence, mais aussi la cruauté. C’est pourquoi le lien entre les générations est la condition pour le développement, pour la rencontre, pour une vie plus paisible et plus sereine. Ce tweet est en réalité une fenêtre ouverte sur la société, qui nous demande d’examiner attentivement toute la durée de la vie que nous sommes tous appelés à vivre dans la sérénité, dans la paix et aussi dans l’effort.
 
 
 
 
 
 
 
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